Gilbert, l’homme qui n’avait jamais vu la mer

Publié le 03/06/2024

En cette fin d’année, découvrez l’histoire touchante d’une personne qui se trouvait en situation de précarité et qui a notamment été aidée grâce aux actions de la Macif. Gilbert est accompagné par l’association Toit à moi, soutenue par la Fondation d’entreprise Macif.

Entretien avec Gaëlle Vandenbroucke - Déléguée Générale Toit à Moi Nord de France

Pouvez-vous nous expliquer comment agit l’association Toit à Moi ?

Il y a plusieurs façons d’aider les personnes qui vivent dans la rue. Certaines associations gèrent l’urgence de la situation : offrir à manger, à boire, un refuge… Nous, nous travaillons différemment. L’association Toit à Moi permet d’accompagner les personnes en grande exclusion sur une durée longue, en moyenne 2 à 3 ans, pour leur permettre de se reconstruire.

Nous sommes complémentaires. Pour preuve, c’est grâce à l’association Magdala à Lille, avec qui nous sommes en contact , que nous avons fait la connaissance de Gilbert.

L’association Toit à moi

L’association Toit à Moi a été soutenue en 2022 par la Fondation d’entreprise Macif. Au cœur du projet, une conviction : le logement seul ne constitue pas une solution satisfaisante, l’accompagnement est essentiel !

L’association intervient donc sur 3 niveaux :

Le logement : accueillir les personnes dans des appartements individuels
Le projet de vie : quel est leur souhait, et comment les accompagner
Le lien social : animé par les bénévoles

Parlez-nous de Gilbert, comment en est-il arrivé dans cette situation ?

Au moment de son accompagnement, Gilbert avait 61 ans. Marié et d’origine congolaise, il vivait en France depuis plusieurs années. Mais à la suite de son divorce, et isolé socialement, il s’est retrouvé dans la rue. C’est une personne qui n’a pas été épargnée par la vie, qui a connu la guerre dans son pays. Et malgré cette situation, il a toujours montré beaucoup d’envie et de détermination pour se relever, pour retrouver un travail.

Comment avez-vous fait pour l’aider ?

Nous l’avons d’abord accueilli dans un logement pour lui permettre de se mettre à l’abri, de retrouver de la stabilité en vivant en autonomie. Au bout de 6 mois, nous l’avons aidé à trouver un emploi dans une entreprise de réinsertion. D’abord dans un atelier de couture, très loin de sa culture et de ses habitudes. Mais il s’est donné les moyens de sa volonté. Et au bout de 18 mois, un logement social a pu lui être attribué.

Vous avez dû être heureux de cet aboutissement…

Evidemment, d’autant plus que Gilbert est une personne très attachante. C’est un passionné d’histoire, qui a une culture générale impressionnante. Et il avait une particularité : il n’avait jamais eu la chance d’aller à la mer. Le premier été où on l’a accueilli, on a décidé de l’emmener à Dunkerque. Et c’était un moment incroyablement émouvant. Pour nous la réussite est aussi dans la richesse des moments que l’on peut partager avec les personnes que l’on accompagne.

2023 : l'année des publics fragiles

L’engagement est dans l’ADN de la Macif, porté au cœur des territoires par les salariés et les délégués des sociétaires. En 2023, leur attention s’est portée plus particulièrement sur les publics fragiles.

Cet engagement vise à améliorer les conditions de vie des personnes rendues particulièrement vulnérables par leur situation sociale, économique ou de santé (handicap, grand âge, précarité, aidants…), en renforçant leur autonomie et en luttant contre l’isolement.

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