Solfa : accompagner les femmes en difficulté

  • Publié le 04/06/2024

Découvrez l’histoire d’une association qui vient en aide aux personnes en situation de précarité. Solfa, Solidarité Femmes Accueil, est soutenue par la Fondation d’entreprise Macif.

Entretien avec Emilie Delcroix, Chargée de développement du Fonds de Dotation Solfa

Pouvez-vous nous expliquer comment agit l’association Solfa ?
Solfa est une association qui est engagée aux côtés des femmes en difficulté. Cela peut être des jeunes filles mineures ou majeures, en souffrance, victimes de violences intrafamiliales… Et depuis peu, la structure encadre également des jeunes filles qui ont entre 13 et 16 ans, en situation de prostitution. Le projet Gaïa est le premier lieu d’accueil de la sorte en France, et c’est particulièrement sur cette thématique que nous avons reçu le soutien de la Fondation Macif.

L’association Solfa

L’association Solfa a été soutenue en 2023 par la Fondation d’entreprise Macif.
Depuis plus de 76 ans, elle est engagée aux côtés des femmes en difficulté. Grâce aux 180 professionnels des Hauts-de-France, elle accompagne ces femmes et leurs enfants vers un monde meilleur.
L’association est articulée en 3 pôles d’intervention :

1 pôle Hébergement-insertion et Responsabilisation, dans lequel sont prises en charge des mamans avec des enfants de + de 3 ans,
1 pôle Violences faites aux femmes, qui accompagne plus de 5000 femmes par an et reçoit près de 14 000 appels,
1 pôle Protection de l’enfance, dans lequel sont pris en charge des mineures, des mamans ou futures mamans avec enfants de moins de 3 ans.

Pouvez-vous nous parler de la prostitution chez les mineurs ?

C’est un fléau qui touche près de 10 000 jeunes enfants en France par an. Nous avons par exemple accueilli Marie (Le prénom a été changé pour cet article) qui avait 15 ans au moment de son accueil. Elle partait la nuit pour se prostituer et consommait beaucoup de drogues. Il fallait donc l’accompagner sur la durée pour la désintoxiquer et la sortir de ce cycle infernal. Marie avait conscience que cette situation était néfaste pour elle et a exprimé son envie de se sortir de cette situation. Mais malgré cela, le mal-être des jeunes filles concernées est profond et nous devons parfois faire face à des situations compliquées. C’était le cas pour Marie qui a fugué plusieurs jours. Mais c’est important de ne pas lâcher, l’accompagnement prend du temps.

Comment faites-vous pour aider les jeunes filles dans cette situation dans le cadre du projet Gaïa ?

Tout d’abord, elles sont logées dans un lieu semi-fermé, en milieu rural et tenu secret, pour leur permettre la meilleure protection et le meilleur accompagnement possible. L’objectif est évidemment de les sortir de leur environnement, et d’avoir un accompagnement thérapeutique et éducatif. Les jeunes filles sont dans une logique de reconstruction et de réinsertion sociale. On veut les aider à se reconstruire et se projeter dans une nouvelle vie.
Le projet d’accompagnement des mineures en situation de prostitution est un projet global, c’est-à-dire nous avons plusieurs structures afin de pouvoir répondre aux différents besoins des jeunes filles en fonction de leur situation de vie.
Dans le cadre du projet Gaïa, les jeunes filles doivent arriver sur un principe d’adhésion, elles sont prises en charge par des professionnels dans un établissement sous un format d’internat (24H/24H) jusqu’à ce qu’elles soient en mesure de partir, cela peut durer plusieurs mois, voire jusqu’à 1 an.
L’objectif est évidemment de les sortir de leur environnement, et d’avoir un accompagnement thérapeutique et éducatif. Les jeunes filles sont dans une logique de reconstruction et de réinsertion sociale. On veut les aider à se reconstruire et se projeter dans une nouvelle vie.

2023 : L'année des publics fragiles

L’engagement est dans l’ADN de la Macif, porté au cœur des territoires par les salariés et les délégués des sociétaires. En 2023, leur attention s’est portée plus particulièrement sur les publics fragiles.
Cet engagement vise à améliorer les conditions de vie des personnes rendues particulièrement vulnérables par leur situation sociale, économique ou de santé (handicap, grand âge, précarité, aidants…), en renforçant leur autonomie et en luttant contre l’isolement.

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