Partageons la route, protégeons la vie
Que l’on soit piéton, motard, cycliste ou automobiliste, la compréhension et le respect du Code de la route sont une condition sine qua none pour un meilleur partage de la route. Partager la route en toute sécurité, c’est être attentif à soi mais aussi aux comportements des autres. Découvrez nos conseils pour un meilleur partage de la chaussée quelque soit votre mode de locomotion.
Comment partager la route ?
En 2018, parmi les 3 248 personnes décédées sur la route, 1266 personnes, l’ont été par la faute d’un autre usager impliqué dans l’accident (39 %).
Source : Bilan ONISR 2018
1 - Piétons
Particulièrement vulnérables, les piétons sont victimes des accidents de la route. En 2019, ce sont 483 piétons qui ont été tués (15% sur l’ensemble des tués), principalement répartis entre des enfants et des séniors.
Source : Bilan ONISR 2019
Afin de limiter les risques, prudence et courtoisie, ainsi que respect du Code la Route sont à privilégier pour partager la route avec le maximum de sécurité.
« Voir et être vu »
- C’est regarder loin et large mais c’est aussi penser à sa place sur la chaussée. Les risques surviennent lorsque l’on se trouve masqué par des objets ou des véhicules.
- Portez des vêtements clairs et/ou rétro réfléchissants afin d’être bien visible pour les autres usagers, surtout lorsque la luminosité est faible (temps pluvieux, nuit).
- Anticipez les sorties de garages, de parking, pistes cyclables, … car dans certains cas les conducteurs sont tenus de s’avancer pour bien voir.
- Assurez-vous toujours que vous avez bien été perçu par les autres usagers, même si vous êtes prioritaire. Des piétons sont renversés chaque année alors qu’ils étaient engagés sur des passages pour piétons. Chercher le regard des conducteurs ou la direction des roues est un indice utile pour s’assurer que l’on est bien pris en compte par l’autre usager.
Respecter le Code la route
- En ville, marchez toujours sur les trottoirs ou accotements dédiés aux piétons. C’est seulement en cas d’absence de trottoir ou s’il est obstrué que vous êtes autorisé à marcher au bord de la chaussée.
- Traversez les voies en utilisant obligatoirement les passages pour piétons sauf s’il n’en existe pas à moins de 50 m. Assurez-vous que vous pouvez le faire sans risque (en fonction de la visibilité, de la distance et de la vitesse des véhicules).
- S’il n’y a pas de passages piétons, il convient de traverser (quand il est possible de le faire) en perpendiculaire de la chaussée pour être le plus visible possible.
- Lorsque la traversée est réglée par des feux, attendez bien le feu vert pour les piétons avant de vous engager et vérifiez toujours que la voie est libre.
- Hors agglomération, marchez à gauche sur la chaussée afin de voir arriver les voitures en face et également d’être vu de leurs conducteurs.
- Respectez le Code de la route de manière générale pour ne pas surprendre les autres usagers.
Etre prudent et courtois
- Privilégiez la prudence et ne forcez pas le passage si vous avez le moindre doute sur votre sécurité.
- N’hésitez pas à communiquer avec les autres usagers par des attitudes positives (sourire, gestes pour manifester une intention de traverser, remercier, etc.) qui permettent d’encourager les bons comportements.
- Limitez les sources de distraction (conversations téléphoniques ou avec un tiers, musique, messages, …) lorsque vous marchez et surtout en traversant une intersection.
- Donnez l’exemple en adoptant un comportement prudent et courtois qui influence positivement les personnes qui vous entourent, notamment les plus jeunes qui apprennent à partager la route dès le plus jeune âge.
Les enfants particulièrement vulnérables en tant que piétons
L’enfant ne réagit pas comme un adulte et sa petite taille et son comportement parfois imprévisible l’exposent plus fortement à des risques sur la route. Son champ visuel encore réduit, sa difficulté à identifier les dangers de la route et à apprécier les distances et les vitesses ne lui permettent pas de marcher seul trop tôt.
Sensibilisez votre enfant dès le plus jeune âge aux dangers de la route :
- Avant 8 ans, accompagnez votre enfant sur tous les trajets et tenez-lui la main. Laissez-le marcher du côté des habitations pour plus de sécurité.
- Habituez-le à sortir de la voiture côté trottoir et non côté de la circulation.
- Observez avec lui les trajets effectués au quotidien et éduquez-le à la sécurité routière au plus tôt. Dès 3 ans, l’enfant est capable de comprendre les règles simples à observer pour sa sécurité (emprunter les passages pour piétons, respecter les feux, observer les véhicules en mouvement, éviter de courir, etc.).
- Accompagnez-le vers une autonomie progressive (vers 8/10 ans en fonction de l’enfant) en lui demandant de commenter certaines situations, les risques qu’il perçoit. Petit-à-petit, ce sera lui qui pourra ensuite vous accompagner sur le chemin de l’école par exemple…
- Ajoutez des éléments pour le rendre plus visible telles que des bandes réfléchissantes (sur son cartable ou ses vêtements).
- Pensez aussi à équiper votre enfant s'il utilise des rollers ou une trottinette (casque, genouillères, coudières, gants, protège-poignets et gilet rétro réfléchissants).
- Montrez bien entendu l’exemple, le premier référent en matière de sécurité routière c’est vous en tant que parent.
2 - Cycliste & EDPM
Aucun permis n’est requis pour conduire ce type de véhicules, pourtant, le Code de la Route s’applique aussi, autant que pour tous les usagers de la route. Une nouvelle catégorisation au sein du Code la route a d’ailleurs donné un statut à ces Engins de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM) que sont les trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, pour les plus courants.
10 personnes ont perdu la vie en 2019 en EDPM et 187 en vélos.
Source : Bilan ONISR 2019
Engins de déplacement personnel motorisés : tout savoir sur les règles de circulation
Pour un meilleur partage de la chaussée
- En cas de circulation sur la chaussée, limitez les risques en évitant les intersections complexes comme par exemple les ronds-points, les endroits qui concentrent un nombre important d’usagers.
- N’hésitez pas à descendre de votre engin si les risques vous paraissent importants. Devenir piéton, véhicule tenu en main, est parfois une bonne solution pour franchir des endroits délicats. Rappelons que l’usage des trottoirs reste strictement interdit si vous circulez sur votre vélo ou autre engin motorisé.
- Si vous utilisez un navigateur pour rejoindre un itinéraire, programmez-le avant le départ et arrêtez-vous si besoin d’une modification.
- Ne prenez pas le vélo ou la trottinette si vous avez consommé des produits psychoactifs. Le Code de la Route concernant l’alcool et les stupéfiants s’applique aussi aux utilisateurs d’EDPM et vélos.
- Restez courtois et favorisez les signes qui peuvent indiquer vos intentions comme par exemple tendre le bras pour changer de direction.
- Prévenez de votre présence et de votre arrivée en utilisant l’avertisseur sonore si vous doutez d’avoir été vu, notamment sur les voies partagées.
- Evitez les accélérations et ne vous faufilez pas entre les véhicules.
- Respectez le Code de la route afin de ne pas surprendre les autres usagers. Le Code de la route permet de partager les mêmes règles de conduite quel que soit le mode de déplacement utilisé.
3 - Moto
En 2019, 615 motards ont été tués sur la route. Une forte exposition au risque d’accident puisqu’ils représentent 19% de l’ensemble des tués alors qu’ils ne constituent que 2 % du trafic !
Source : Observatoire national Interministériel de la sécurité routière - Accidentalité routière 2019 – résultats définitifs – 31 mai 2020
Votre vulnérabilité doit être compensée par un équipement adapté pour vous et votre passager :
Source : Assurance Prévention https://www.assurance-prevention.fr/
Avez-vous pensé au gilet airbag ?
75% des motards sont blessés à l’abdomen, au thorax ou à la colonne vertébrale. Le gilet airbag permet de protéger le haut du corps et ainsi toutes les parties vitales exposées en cas d’accident. Il maintient également l’alignement de l’axe tête, cou et tronc, et il permet ainsi d’éviter le « coup du lapin ».Il contribue donc à réduire les conséquences possibles d’une chute
Source : Sécurité Routière – communiqué de presse du 08/04/2019
Pour un meilleur partage de la route :
Respecter les règles
Pour conduire votre deux-roues motorisé, vous devez disposer de toutes vos capacités et évidemment ne pas être sous l’influence de l’alcool, de drogues ou de médicaments.
Surveillez en permanence :
- votre vitesse
- votre visibilité
- vos distances de sécurité
- l’état de la chaussée, notamment la présence de feuilles mortes, des marquages au sol, des gravillons qui sont glissants
- les comportements des autres usagers, que vous devez anticiper : ne pas rester dans l’angle mort d’un bus en ville, faire attention aux véhicules stationnés et aux ouvertures de portière, et évidemment faire attention aux cyclistes et usagers des trottinettes électriques ou autre engin de déplacement personnel motorisés qui sont particulièrement vulnérables et que vous pourriez rencontrer sur la chaussée
Vous êtes peu visible alors :
- allumez obligatoirement vos feux
- ne vous faufilez pas entre les voitures et ne remontez pas les files
- ne changez pas brusquement de file ou de direction
- ne doublez pas par la droite
- utilisez systématiquement vos clignotants pour permettre aux automobilistes d’anticiper vos changements de direction
4 - Auto
Dans les accidents impliquant une voiture, aux 1 637 automobilistes tués s’ajoutent 847 usagers tués non automobilistes : 39 % sont des piétons, tués majoritairement en agglomération, et 38 % sont des motocyclistes, tués majoritairement hors agglomération.
Source : ONISR Bilan 2018
Partager la route en voiture, c’est redoubler d’attention envers les usagers vulnérables et anticiper les comportements des autres :
- Protéger les plus vulnérables : la distance à respecter latéralement, lors du dépassement d’un usager vulnérable est de 1 mètre en agglomération et de 1,5 mètre en dehors. Si l’aménagement de la chaussée ne permet pas de respecter la distance de sécurité minimum, le conducteur devra s’arrêter pour céder la priorité au piéton.
- Respecter le piéton : cédez-leur le passage lorsqu’ils traversent sur la chaussée et ralentissez à l’approche des passages piétons.
- Ne pas surprendre les autres usagers en faisant des manœuvres brusques et en indiquant ses intentions par l’usage des clignotants
- Ne pas se laisser distraire : un téléphone qui sonne, des passagers dissipés, une source de stress, … ne vous laissez jamais débordé et rester concentré en toutes circonstances
- Anticiper les comportements des autres usagers : un bus qui quitte son arrêt, des piétons sur le point de traverser, un motard qui remonte une file, … en cas de doute, ralentissez
- Contrôlez dans vos rétroviseurs extérieurs et en tournant la tête qu’il n’y a pas d’autres usagers avant de descendre du véhicule. Attention à l’ouverture des portières.
- Pensez à la gêne que vous occasionnez et aux dangers que vous représentez en stationnant sur les trottoirs, arrêts de bus, passages piétons ou sur les bandes, pistes et doubles sens cyclables.
- Respecter toujours le Code de la route.
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