Médecine douce : remboursement mutuelle et Sécurité sociale

  • Publié le 09/03/2023
  • Mis à jour il y a 4 mois
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La médecine douce, aussi appelée médecine parallèle, désigne des pratiques de soins non-conventionnelles (PSNC). Raison pour laquelle le remboursement par la Sécurité sociale et la mutuelle de la médecine douce est soumis à des règles particulières.

Médecine douce : définition

Allant de l'hypnose jusqu'à la naturopathie, la médecine douce désigne toutes les techniques thérapeutiques qui interviennent en complément de la médecine conventionnelle, et qui ont pour but d'améliorer la condition du patient ou prévenir différentes affections.

Qu’est-ce que la médecine douce ?

Ostéopathie, acupuncture, hypnose, chiropraxie... ces disciplines sont désignées sous le terme de pratiques de soins non-conventionnelles (PSNC). Aussi appelées médecines douces, médecines alternatives ou encore médecines complémentaires, elles partagent toutes un point commun : elles ne sont pas reconnues sur le plan scientifique par la médecine conventionnelle et ne sont donc pas enseignées durant la formation initiale des professionnels de la santé.
 
Pour exercer certaines Pratiques de Soins Non Conventionnelles, le professionnel doit parfois justifier d'une formation spécifique, de diplômes d’université (DU) ou de diplômes interuniversitaires (DIU). C'est notamment le cas pour les ostéopathes, les chiropracteurs et les psychothérapeutes. Toutefois, elles ne donnent pas lieu à la délivrance de diplômes nationaux (à l'exception de l'acupuncture). L’approche différente proposée par les médecines douces et autres médecines dites naturelles peut avoir des effets bénéfiques sur certains troubles, bien que ceux-ci n'aient pas été prouvés scientifiquement. Voilà pourquoi certains professionnels de la santé, qui disposent d'une spécialité complémentaire (homéopathie, hypnose, etc.), proposent d'intervenir sur l’apnée du sommeil, le cholestérol ou encore l’arthrose par la médecine douce (1), en complément de la médecine traditionnelle.

Guide des médecines douces : quels sont leurs objectifs ?

Homéopathie, chiropractie, ostéopathie ou encore étiopathie : retrouvez la liste des médecines douces, leur principe et les troubles qu’elles sont susceptibles de contribuer à corriger ou prévenir.

L’acupuncture

L'acupuncture repose sur l'utilisation de plusieurs techniques physiques pour stimuler des points spécifiques du corps humain. Cette stimulation peut notamment être réalisée par des aiguilles insérées dans la peau ou par l'utilisation de chaleur (on parle de moxibustion). Cette médecine douce est utilisée à plusieurs fins thérapeutiques. On peut ainsi employer l'acupuncture pour maigrir, diminuer les douleurs chroniques, lutter contre les addictions (tabac, alcool, etc.) ou encore pour combattre les troubles du sommeil.

L’homéopathie

L'homéopathie est une technique thérapeutique qui consiste à stimuler le corps pour qu’il se soigne lui-même. Pour cela, cette médecine parallèle repose sur l’administration de certaines substances à des doses très faibles, voire infinitésimales. Des substances qui, à une concentration plus élevée, sont susceptibles de provoquer des manifestations semblables aux symptômes développés par le malade. Cette méthode thérapeutique peut être employée pour aider à corriger ou prévenir différentes affections. On peut notamment utiliser l’homéopathie contre le stress ou contre un rhume, pour améliorer le sommeil ou encore pour perdre du poids.

L’ostéopathie

L'ostéopathie est une approche thérapeutique visant à comprendre les causes des symptômes du patient via l'analyse des différents systèmes du corps humain. Qu’il s’agisse d’une ostéopathie crânienne ou d’une ostéopathie viscérale par exemple, cette médecine non-conventionnelle prévoit, après le diagnostic, des mobilisations et des manipulations afin de réduire les dysfonctionnements ostéopathiques du corps humain. L’ostéopathie peut être employée contre des affections très différentes, comme les troubles circulatoires, les problèmes respiratoires, les troubles du sommeil ou encore les troubles du système digestif.

La chiropractie

Tout comme l'ostéopathie, la chiropractie est une méthode thérapeutique qui vise à considérer l’être humain comme un tout, plutôt qu’à isoler le symptôme. Reposant également sur la manipulation, cette médecine alternative s'intéresse tout particulièrement au fonctionnement de l'appareil neuro-musculo-squelettique, notamment en travaillant principalement sur le bassin et la colonne vertébrale. Une séance de chiropractie pourra avoir différents objectifs. Les patients peuvent notamment consulter pour des maux de dos, pour des douleurs musculaires ou encore pour tenter de traiter ou prévenir des tendinites ou une hernie discale, par exemple.

La sophrologie

La sophrologie est une pratique psycho-corporelle qui favorise un bon équilibre entre le corps, le mental et les émotions. Elle combine des techniques de relaxation, de respiration et de visualisation positive. Elle est particulièrement recommandée en gestion du stress et pour la détente.
Source : medoucine.com

L'hypnose

L’hypnose désigne un état modifié de conscience proche du sommeil. Longtemps décriée, elle est aujourd’hui recommandée pour de nombreuses applications thérapeutiques, notamment pour son action analgésique.
Pratiquée par un professionnel de santé, l'hypnothérapie (forme de thérapie brève où le praticien utilise l’hypnose) permet de soulager ou de résoudre de nombreux troubles : douleur, addiction, phobie, dépression, digestion, sommeil

La podologie

La podologie n'est pas, à proprement parler, une médecine douce, car la discipline est régie par le Conseil national de l’ordre des pédicures-podologues et nécessite l’obtention d'un diplôme d'État pour être exercée. Cette science, qui, dans son sens large, s’intéresse au pied, recouvre l'étude du membre inférieur (pied et cheville), ses pathologies, la posturologie ainsi que la mise en place de traitements pour aider à corriger ou prévenir les affections. La podologie va donc prendre en charge tous les éventuels troubles liés à cette partie du corps, que ce soit de manière préventive ou curative. Si la podologie consiste, dans son sens courant, à tenter de soigner par les pieds, son champ d’application est plus vaste. Outre les douleurs localisées, il est possible de se rendre en cabinet de podologie pour une malformation du pied, une gêne à la marche ou encore des difficultés pour le maintien de la posture.

La diététique

La diététique est la science de l'hygiène alimentaire. Cette discipline s'intéresse aux règles qui régissent l'alimentation de l'homme dans le but d'avoir une alimentation saine et équilibrée. La diététique peut notamment être pertinente pour permettre une perte de poids, un rééquilibrage alimentaire, l'élaboration d'une alimentation pour un sportif ou encore pour se remettre d'un trouble alimentaire. Pour cela, il est possible de consulter un médecin nutritionniste ou un diététicien. Le premier est un professionnel de santé, dont la consultation est remboursée partiellement par la Sécurité sociale. N'étant pas un médecin, le diététicien quant à lui n'est pas pris en charge par l'Assurance maladie. La consultation peut toutefois être remboursée par certaines mutuelles, dans les conditions et limites fixées au contrat.

Liste de médecine douce : les autres disciplines

Si les médecines non-conventionnelles présentées sont les plus courantes, il en existe néanmoins de nombreuses autres. La liste des médecines douces peut notamment être complétée par :

  • l'aromathérapie ;
  • la balnéothérapie ;
  • l'herbologie ;
  • la chromothérapie ;
  • l'électrothérapie ;
  • l'hydrothérapie ;
  • le jeûne thérapeutique ;
  • la luminothérapie ;
  • la mésothérapie ;
  • la phytothérapie ;
  • l'étiopathie.

Parmi ces différentes disciplines, certaines peuvent être proposées par un médecin ou un professionnel de santé conventionnés disposant d'une spécialité non-conventionnelle complémentaire. Sur l'annuaire santé d'ameli.fr, vous pouvez notamment retrouver la liste des professionnels de santé pratiquant une discipline de médecine douce complémentaire reconnue.

Médecine douce: quels remboursements ?

Seules certaines disciplines reconnues par la Sécurité sociale, comme l'acupuncture, permettent de bénéficier, sous conditions, d’un remboursement de la médecine douce par la Sécurité sociale.

Remboursement de la médecine douce par la Sécurité sociale

Non considérées comme des médecines conventionnelles, les médecines alternatives ne sont pas, dans la plupart des cas, prises en charge par l’Assurance maladie. Dans certaines conditions bien spécifiques, il est néanmoins possible de profiter d’un remboursement de médecine douce par la Sécurité sociale

Le remboursement de l’ostéopathie

Il n’existe aucun remboursement de l’ostéopathie par la Sécurité sociale. N'étant pas reconnue par l'ordre des médecins, cette méthode thérapeutique ne donne droit à aucune prise en charge de votre régime obligatoire. Vous pouvez néanmoins bénéficier d’un remboursement de l’ostéopathie par votre complémentaire santé si celle-ci l’inclut dans ses prestations.

Le remboursement de l’homéopathie

Ce sont généralement les médecins généralistes ayant une formation complémentaire d'homéopathe qui proposent des consultations homéopathiques.

L'homéopathie n'est plus remboursée par la Sécurité sociale depuis le 1er janvier 2021. Selon le contrat de mutuelle santé souscrit, certaines garanties prévoient le remboursement d'un forfait annuel. 

Le remboursement de l’acupuncture

Vous pouvez profiter du remboursement de l’acupuncture par la Sécurité sociale, à condition que la consultation soit prodiguée par un médecin conventionné. Selon le secteur du professionnel de la santé, vous serez remboursé à hauteur de 70 % de la base de remboursement de la Sécurité sociale fixée à 25 ou 23 €, soit un remboursement de l’acupuncture de 16,50 auprès d'un généraliste de secteur 1 (déduction de 1 € de participation forfaitaire et si le médecin conventionné est déclaré comme médecin traitant) ou 15,10 € auprès d’un généraliste de secteur 2.

Mutuelle santé et médecine douce : les remboursements

Le remboursement par la mutuelle santé des médecines douces va varier d’un contrat à l’autre. La liste des disciplines prises en charge et le montant des remboursements dépendent en effet des prestations accordées par votre complémentaire santé.

Avec le contrat Macif Mutuelle Santé distribué par la Macif, dès la formule Essentielle, vous bénéficiez d'une prise en charge pour vos consultations de médecine douce dans 9 disciplines : ostéopathie, acupuncture, diététique, chiropractie, podologie, pédicure, homéopathie, psychologie non remboursée par le régime obligatoire, sophrologie et hypnothérapie. A la Macif, avec notre offre de mutuelle, la médecine douce est remboursée entre 25 et 45 € par séance, selon la formule choisie, dans la limite de 2 à 4 séances par année civile.

Les garanties et services sont accordés dans les conditions et limites du contrat souscrit.

1.

Source : Les pratiques de soins non-conventionnelles - Ministère des Solidarités et de la Santé

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Le contrat Macif Mutuelle Santé distribué par Macif est assuré par Apivia Macif Mutuelle, mutuelle régie par le Livre II du Code de la mutualité et adhérente à la Mutualité Française. SIREN 779 558 501. Siège social :  17-21 place Etienne Pernet - 75015 Paris cedex 15