Dépendance et perte d’autonomie : comment y faire face ?

  • Publié le 18/10/2023
  • Mis à jour il y a 2 mois
  • Temps de lecture 6 min

Il n’y a pas de différence entre perte d’autonomie et dépendance, même si, dans le langage courant, on parle plutôt de dépendance à l’alcool, à la drogue, aux jeux, etc. Dépendance physique ou psychologique, chez les jeunes ou les personnes âgées, la Macif fait le point sur les différentes formes de perte d’autonomie.

Dépendance et perte d’autonomie : des différences ?

Dépendance : définition d’une personne dépendante

La dépendance désigne l’incapacité d’une personne à réaliser certains actes du quotidien de manière autonome. Il peut s’agir d’une dépendance physique ou d’une dépendance psychique. La dépendance peut ainsi se matérialiser par une incapacité à se laver, à se nourrir seul ou à se prendre en charge en raison de troubles psychologiques. Dans ce dernier cas, la personne peut parfois représenter un danger pour elle-même ou pour les autres.Il existe plusieurs niveaux de perte d’autonomie, répartis dans deux grands ensembles : la dépendance partielle et la dépendance totale.

Qu’est-ce que la perte d’autonomie ?

La perte d’autonomie décrit une situation évolutive qui peut être engendrée par l’âge, par un accident ou encore une maladie. Plus rarement, la perte d’autonomie peut se traduire par une perte totale et irréversible d’autonomie qui intervient à la suite d’un accident ou d’une maladie, et qui empêche irrémédiablement une personne de subvenir à ses besoins. Les garanties en cas de perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) sont généralement associées aux assurances en cas de décès, comme par exemple dans le cadre d’une assurance de prêt.

Si certains évoquent les 4 formes d’autonomie, la définition de l’OMS de la perte d’autonomie compte 5 fonctions :

  • la locomotion ;
  • la locution ;
  • le sensoriel (audition et vision) ;
  • le psychosocial ;
  • la vitalité (réserves, nutrition).

La perte d’autonomie peut se traduire de diverses manières :

  • difficulté pour se déplacer ;
  • difficulté pour se laver ;
  • difficulté pour manger ;
  • confusion psychologique qui complique la réalisation des actes quotidiens ;
  • etc.

Définition de la dépendance chez la personne âgée

Si la dépendance peut survenir à la suite d’un accident de la vie, elle est parfois liée au vieillissement et à la perte des fonctions motrices et mentales.

Une charte des droits et des libertés de la personne âgée dépendante a été élaborée par la Fondation Nationale de Gérontologie avec le ministère des Affaires sociales en 1987 et revue à plusieurs reprises, afin de permettre la reconnaissance des droits des personnes concernées, mais aussi de leur laisser une liberté de choix quant à leur prise en charge.

La personne âgée dépendante peut ainsi librement choisir son lieu de vie. Elle doit pouvoir bénéficier d’un accès aux soins et d’un accompagnement pour réaliser les actes du quotidien. Cette charte des droits et des libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de perte d’autonomie a pour vocation de proposer des règles à respecter en cas de perte d’autonomie des personnes.

Pourquoi perte d’autonomie et dépendance sont liées ?

Bien que les deux termes soient employés, il n’y a pas de différences entre perte d’autonomie et dépendance dans ce cadre.

La perte d'autonomie / dépendance entraîne un besoin d'assistance au quotidien. La perte d'autonomie des personnes âgées est un enjeu majeur à une époque où elles souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles.

C'est pourquoi il existe des aides en cas de perte d'autonomie (ou dépendance liée à l'âge) qui permettent une prise en charge adaptée aux besoins de chaque senior.

Comment estimer la perte d’autonomie et la dépendance ?

Il est nécessaire d’estimer la perte d’autonomie pour définir les droits des personnes en situation de dépendance. Pour cela, trois solutions existent : la grille Gir, le test MMS et la grille AVQ.

La grille Gir

Si l’on parle de grille Gir, en réalité, le Gir (groupe iso-ressources) est le niveau de perte d’autonomie d’un individu. Ainsi, la grille pour le calcul du Gir est la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources).

Elle a trois fonctions :

  • mesurer les capacités de la personne à accomplir certaines activités et son degré de perte d’autonomie ;
  • déterminer le montant de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;
  • déterminer le niveau de l’aide nécessaire.

Il existe 6 groupes iso-ressources (Gir). Le Gir 1 concerne les personnes les plus dépendantes. Elles ne peuvent pas se déplacer et leurs fonctions intellectuelles sont altérées. Le Gir 6 concerne les personnes capables de réaliser de façon autonome tous les actes de la vie courante. L’APA est octroyée aux personnes de Gir 1 à Gir 4.

Le test MMS ou test de Folstein

Vous avez le sentiment que l’un de vos proches perd ses facultés cognitives et cérébrales ? Le test MMS (Mini Mental Score) peut être indiqué. Le test Alzheimer MMS permet de déterminer si un patient souffre de cette maladie dégénérative ou, a minima, de démence.

Ce test, que l’on nomme également test de Folstein, compte 30 questions qui permettent d’évaluer différentes fonctions, telles que : 

  • le langage ;
  • le calcul ;
  • l’identification ;
  • l’attention ;
  • l’orientation ;
  • la mémorisation ;
  • etc.

Il est considéré que toute personne ayant obtenu moins de 24 points au test MMS souffre de démence. De nouveaux tests plus avancés sont alors réalisés pour savoir s’il s’agit de la maladie d’Alzheimer.

La grille AVQ

La grille AVQ est la grille des activités de la vie quotidienne. Cette grille répertorie 6 AVQ, à savoir :

  • la toilette ;
  • l’habillage ;
  • l’alimentation ;
  • la continence ;
  • les transferts ;
  • le déplacement.

Selon la grille d’évaluation AVQ, pouvant être utilisée par des assureurs, 4 niveaux de dépendance sont déterminés selon le nombre d’actes de la vie quotidienne qui ne peuvent plus être effectués :

  • niveau 1 : 2 AVQ ;
  • niveau 2 : 3 AVQ ;
  • niveau 3 : 4 AVQ ;
  • niveau 4 : 5 ou 6 AVQ.

La question du maintien à domicile des personnes âgées

Aujourd’hui, de nombreuses personnes âgées émettent le souhait de ne pas aller en maison de retraite ou, dans la mesure du possible, de retarder l’entrée dans un tel établissement. Cela s’explique par une volonté de rester dans un environnement familier, mais aussi en raison des prix élevés pratiqués par les Ehpad.

Le maintien à domicile des personnes âgées est donc un véritable enjeu de société. Diverses solutions doivent être envisagées pour lutter contre la perte d’autonomie. Si l’intervention de proches aidants peut en être une, ces derniers ne sont pas toujours suffisamment disponibles. C’est l’une des limites du maintien à domicile des personnes âgées.

Pour pallier cela, il existe donc une allocation pour le maintien à domicile d’un parent âgé : l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) qui peut servir à payer tout ou partie des dépenses nécessaires pour rester à son domicile, mais aussi à contribuer au paiement d’une partie du tarif dépendance d’un établissement tel qu’un Ephad, dans lequel la personne est hébergée.

Pour décider du maintien à domicile des personnes âgées, les avantages et les inconvénients doivent être examinés. L’avantage principal est le bien-être de la personne qui ne se sent pas déracinée et n’est donc pas confrontée à la perte de ses repères. En revanche, il existe un risque que, malgré l’intervention d’aidants et de soignants, la personne se sente isolée. Le prix peut également être un frein en cas de forte dépendance.

Dépendance, perte d’autonomie : quelles solutions ?

Les personnes en perte d’autonomie ont besoin d’une prise en charge. Elles peuvent s’appuyer sur l’allocation compensatrice pour tierce personne destinée à l’aidant familial (ou tout autre intervenant), devenue en 2006 la PCH (prestation de compensation du handicap), ainsi que sur l’allocation personnalisée d’autonomie et l’assurance dépendance.

Quel est le montant de l’APA ?

L’allocation personnalisée d’autonomie, l’APA, est une aide soumise à des conditions d’âge, de niveau de perte d’autonomie et de résidence.

La demande d’allocation personnalisée d’autonomie se fait auprès du CCAS (ou au centre d’action sociale de la ville de Paris pour les habitants de la capitale).

Pour bénéficier de cette aide à la perte d’autonomie, il faut avoir plus de 60 ans et relever des GIR 1, 2, 3 ou 4. D’autre part, il faut résider :

  • à son domicile ;
  • au domicile d’un proche qui héberge la personne âgée ;
  • chez un accueillant familial ;
  • dans une résidence autonomie.

Au 1er janvier 2024, les montants maximaux de l'APA sont fixés à :

  • 1 955,60 € pour les personnes évaluées en GIR 1
  • 1 581,44 € pour les personnes évaluées en GIR 2
  • 1 143,09 € pour les personnes évaluées en GIR 3
  • 762,87 € pour les personnes évaluées en GIR 4

Le montant est revalorisé chaque année.

L’allocation aidant familial

L’aidant familial pour une personne âgée est un proche qui accorde du temps au senior dépendant pour améliorer son quotidien. Le champ d’action du proche aidant est vaste. Il peut s’occuper des démarches administratives, préparer les repas, faire les courses, le ménage, faire une toilette partielle au lit, etc.

Il n’existe pas à proprement parler d’allocation pour aidant familial. Pour autant, dans certaines conditions, la personne dépendante peut rémunérer son proche grâce à l’APA. D’autre part, il est possible de prendre un congé de proche aidant, qui permet de réduire ou suspendre momentanément son activité professionnelle pour se consacrer à son proche dépendant.

L’assurance dépendance

Au-delà de l’APA, il est possible de souscrire une assurance dépendance. Cela permet d’anticiper la perte d’autonomie et ainsi d’obtenir une prise en charge financière et humaine pour favoriser le maintien à domicile. Cette assurance permet également de payer le coût inhérent à un placement en Ehpad. Enfin, cette assurance perte d’autonomie peut aussi apporter son soutien au proche aidant selon la nature des garanties souscrites.

Le tarif de l’assurance dépendance varie selon l’âge de souscription et le niveau de la rente souhaité. À la Macif, nous vous proposons le contrat Garantie Autonomie et Dépendance avec 6 formules pour que chacun d’entre vous puisse adapter sa garantie à son budget et ses besoins.

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Le contrat Garantie Autonomie et Dépendance distribué par Macif est assuré par Apivia Macif Mutuelle, mutuelle régie par le Livre II du Code de la mutualité et adhérente à la Mutualité Française. SIREN 779 558 501. Siège social :  17-21 place Etienne Pernet - 75015 Paris cedex 15