GÉRER UNE SUCCESSION ET LES FORMALITÉS
Parmi les formalités à accomplir suite à un décès, il y a l’organisation des funérailles, mais aussi la succession. C’est à la famille ou au conjoint survivant de faire des choix ou encore de régler la transmission du patrimoine, parfois dans des délais spécifiques.
Nos conseils et solutions devraient pouvoir vous aider dans ce dédale de démarches liées au décès.
COMMENT SE PASSE LA SUCCESSION APRÈS UN DÉCÈS ?
Des démarches seront à effectuer assez rapidement suite au décès d’un proche auprès de la banque ou de l’assurance. Pour les produits financiers ou les contrats d’assurance-vie, certaines conditions sont à respecter afin de bénéficier du déblocage des fonds. On vous explique également les formalités de succession pour l’habitation ou le véhicule du proche décédé.
Compte bancaire et épargne : comment se passe une succession à la banque ?
Afin d’éviter le blocage des comptes par la banque, mieux vaut connaître les formalités à effectuer auprès des établissements bancaires.
Compte bancaire, épargne, crédit à la consommation : les démarches à effectuer
Assurance-vie en cas de décès : comment ça fonctionne ?
Nous vous expliquons les détails d’une assurance-vie en cas de succession ainsi que les formalités pour la débloquer.
Les conditions à respecter pour débloquer une assurance-vie
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Macif Épargne Vie vous permet de transmettre votre patrimoine et sécuriser votre avenir et celui de vos proches. Cette assurance-vie propose des supports d'investissements présentant un risque de perte en capital (5).
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L’habitation : quelles sont les formalités de succession à connaître ?
Selon la situation du défunt, différents cas de figures se présentent :
- Si le défunt était marié
Le conjoint peut demeurer dans le logement qui constituait sa résidence principale. Si les époux étaient locataires de leur habitation, l’époux survivant a un droit exclusif sur le bail et les loyers de l’année qui suit le décès peuvent être remboursés sur la succession.
Si le logement était la propriété des époux, ou celle exclusive du défunt, il a de plein droit pendant un an la jouissance gratuite de ce logement et du mobilier qui le garnit. En outre, le conjoint survivant a le droit d’habiter le bien et un droit d’usage du mobilier jusqu’à son propre décès (droit d’habitation viager sur le logement).
En revanche, si le défunt était propriétaire en indivision avec d’autres personnes, le conjoint survivant a le droit d’habiter dans le logement pendant 12 mois seulement après le décès.
- Si le défunt était pacsé
Une protection moins forte mais similaire existe au profit des partenaires de PACS. Le survivant peut bénéficier pendant un an de la jouissance gratuite du domicile commun ainsi que du mobilier, sauf si son partenaire avait pris d'autres dispositions par testament. Si le couple pacsé louait son logement, le partenaire survivant cotitulaire du bail dispose d'un droit exclusif sur celui-ci sauf s'il y renonce expressément. Les loyers sont remboursés au partenaire par la succession du défunt. Le partenaire survivant peut également conserver le logement s’il le souhaite, en bénéficiant du transfert de bail si le défunt était seul titulaire du contrat de location.
- Si le défunt vivait en concubinage
Les concubins doivent penser à se protéger car la loi n’accorde aucun droit au survivant. Ainsi lorsque seul le défunt était propriétaire, ses héritiers peuvent obliger le concubin survivant à quitter le logement. Même lorsque les concubins étaient propriétaires en indivision, le survivant n’a pas de droit au maintien dans les lieux et les héritiers du concubin décédé peuvent demander la vente du logement. Si le couple était locataire du logement, mais que seul le défunt avait signé le bail, le concubin survivant peut demander le transfert de bail s’il vivait avec le signataire du bail depuis au moins un an et si le concubinage était notoire. Si le bail a été signé par les deux concubins, le survivant a un droit exclusif sur le bail.
Peut-on vendre la voiture d’une personne décédée ?
Si le véhicule revient au conjoint
Dans l’hypothèse où la succession de la voiture revient au conjoint, celui-ci peut décider de la conserver. Le conjoint peut également décider de vendre le véhicule après le décès, notamment s’il représente un coût financier trop important (à noter qu’il existe des aides financières en cas de décès d’un parent ou conjoint) ou s’il est source de souvenirs douloureux. Si la carte grise était au nom du défunt, trois cas de figure sont possibles :
- la vente est réalisée dans les 3 mois du décès : le conjoint n'a pas l'obligation de faire réimmatriculer la voiture ;
- la voiture est vendue plus de 3 mois après le décès et n'a pas circulé depuis : il n'est pas nécessaire de faire une demande d'immatriculation. Il faudra cependant fournir une attestation sur l'honneur certifiant que la voiture n'a pas circulé depuis le décès de son propriétaire ;
- la voiture est vendue plus de 3 mois après le décès et a circulé entre-temps : le véhicule doit obligatoirement être immatriculé au nom de l'un des héritiers avant de pouvoir être revendu (6).
S’il y a plusieurs héritiers
Si la succession prévoit que le conjoint n’est pas le seul héritier du véhicule, il est nécessaire d’obtenir l’accord des autres héritiers avant de conserver ou de réaliser la vente du véhicule de la personne décédée. Pour cela, les cohéritiers pourront produire une lettre de désistement en faveur du conjoint, une déclaration de cession ou un certificat de notaire constatant l'attribution du véhicule au conjoint survivant.
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QUELLE EST LA DÉFINITION DE LA SUCCESSION ?
Parmi les multiples démarches et formalités à accomplir suite au décès d’un proche, on trouve la gestion ou l’ouverture de la succession.
La succession porte sur la transmission des biens d’une personne à la suite de son décès. Cette transmission peut bénéficier aux héritiers légataires ou aux héritiers désignés par le défunt. Une succession peut concerner un patrimoine immobilier, du mobilier, des placements, etc…
Dans certains cas, le recours à un notaire s’avère nécessaire :
- Le défunt est propriétaire d’un bien immobilier.
- Le patrimoine est égal ou supérieur à 5 000 €.
- Un testament ou une donation entre époux a été établie.
Il existe plusieurs types de successions :
- La succession légale correspond à une situation où le défunt n’a pas anticipé sa succession. La loi désigne alors les héritiers selon un ordre de dévolution légale (enfants, parents, frères et sœurs et leurs descendants, …). L’époux survivant bénéficie de droits qui résultent du régime matrimonial et de l’existence d’enfants.
- Le testament : ce document est écrit par le défunt et comprend les dernières volontés dont la transmission de ses biens à ses héritiers. Certains héritiers ne peuvent être exclus, à savoir le conjoint survivant et les enfants. Ils recevront alors une part minimum.
- Les donations sont des transmissions de biens, du vivant de la personne défunte. Il n’y a pas de restriction sur le ou les bénéficiaires, toutefois, une réserve héréditaire doit permettre aux héritiers de ne pas être exclus de la succession. Lorsque la donation se fait à l’époux survivant, on parle de donation au dernier vivant.
Quatre étapes constituent généralement une succession :
- L’établissement de l’acte de notoriété : une liste des héritiers et de leurs droits sont dressés.
- La constitution de la liste complète du patrimoine actif du défunt (comptes bancaires, les biens immobiliers, etc) et du patrimoine passif (les dettes).
- Les formalités hypothécaires et fiscales tels que le règlement des impôts liés à la succession.
- Le partage des biens ou l’indivision.
Si un héritier se sent lésé, il peut contester la succession et demander à être représenté par un avocat spécialiste en droit des successions. Pour un héritier qui aurait été oublié, il a 10 ans pour réclamer sa succession.
Quelle que soit la situation de la succession, elle reste une étape qui contribue au processus de deuil des proches.
LA SUCCESSION SANS NOTAIRE, EST-CE POSSIBLE ?
Selon la situation et le patrimoine du défunt, il est possible de ne pas recourir à un notaire.
Dans quels cas devez-vous solliciter un notaire ?
- Un testament ou une donation a été établi. Bien souvent, cet acte est réalisé chez un notaire qui garde une copie du document.
- Le patrimoine du défunt est égal ou supérieur à 5 000 €. Il convient alors d’établir un acte de notoriété. Ce document prouve que vous êtes l’héritier.
- Un patrimoine immobilier est compris dans la succession. Une attestation de propriété immobilière devra alors être établie.
DE COMBIEN DE TEMPS DISPOSE UN NOTAIRE
POUR LE RÈGLEMENT D'UNE SUCCESSION ?
Le délai de règlement d'une succession dure en moyenne six mois, mais varie en fonction de chaque dossier. C’est aussi le délai maximum accordé aux héritiers pour payer les droits de succession.
Durant ce délai, le notaire doit suivre un certain nombre d’étapes :
- 1ère étape : établir l'acte de notoriété. Pour cela, le notaire doit récupérer tous les documents qui identifient les membres de la famille concernés par la succession. Il lui faudra également avoir accès aux directives anticipées, au testament ou aux donations établis avant le décès du défunt.
- 2ème étape : dresser la liste du patrimoine détenu par le défunt comme les comptes bancaires, le patrimoine immobilier, le mobilier, les valeurs mobilières (patrimoine actif) et les dettes (patrimoine passif). Pour identifier le patrimoine, il devra avoir accès à tous les documents qui évaluent l’ensemble (achat, vente, titre de propriété, factures, relevés bancaires, etc).
- 3ème étape : les formalités hypothécaires et fiscales liées au décès. Le notaire établit une attestation immobilière pour signifier le transfert de propriété des biens, auprès du Service de publicité foncière. Il rédige une déclaration de succession puis effectue le paiement des droits de succession.
- 4ème étape : le partage des biens ou l’indivision si les héritiers ne souhaitent pas partager.
Certaines situations peuvent ralentir l’avancement du paiement de la succession :
- La présence ou l’absence d’un testament.
- Les désaccords graves entre héritiers qui nécessiteraient l’intervention d’un juge.
- Si un enfant mineur ou un majeur mis sous tutelle ou curatelle est désigné comme héritier. Le notaire peut alors demander un conseil de famille, ou l’intervention d’un juge afin d’obtenir des autorisations nécessaires. Bien évidemment, ces démarches prennent du temps.
- En cas d’héritier ou de légataire inconnu. Le notaire peut solliciter l’aide d’un généalogiste et les recherches peuvent être longues.
- Si le bien est un fonds de commerce, une exploitation agricole ou une entreprise : les démarches à réaliser par le notaire sont spécifiques.
- Lorsque les biens ou les héritiers sont à l’étranger.
Toutes ces démarches peuvent ralentir le délai de traitement de la succession.