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L’actualité mensuelle des marchés

Juin 2024

Les chiffres clés

Indicateurs :

Variation sur le mois

Variation 2024

Tec 10

+8 pts

+72 pts

CAC 40

-6,4 %

-0,8 %

Euro Stoxx 50

-1,8 %

+8,2 %

S&P 500

+3,5 %

+14,5 %

Tec 10
CAC 40
Euro Stoxx 50
S&P 500

La macro-économie

En zone euro, l’inflation globale a ralenti comme prévu à 2,5 % sur un an en juin, après 2,6 % en mai. L’inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils comme l’alimentaire et l’énergie, s’est quant à elle maintenue de manière inattendue à 2,9 % sur un an.

En outre, l’activité économique du secteur privé a ralenti au mois de juin, s’établissant à son plus bas niveau depuis 3 mois. Le secteur des services ralentit, mais reste en territoire d’expansion, tandis que la faiblesse de l’industrie manufacturière persiste.

En France, les dernières données d’inflation du mois de juin ont été plus favorables qu’attendues à +2,1 % en glissement annualisé (après +2,3 % en mai). Ainsi, le taux d’inflation se rapproche fortement de l’objectif des 2 % visé par les Banquiers centraux.

Aux États-Unis, l’inflation s’est établie à +3,3 % en mai en rythme annualisé (après +3,4 % en avril). L’inflation sous-jacente a également ralenti. C’est le deuxième mois consécutif où l’inflation repart à la baisse, après un premier trimestre 2024 marqué par des surprises haussières.

De plus, les dépenses de consommation des ménages ralentissent légèrement, ce qui pourrait freiner la demande et donc les pressions inflationnistes.

Le PIB des États-Unis au premier trimestre a été révisé à la hausse à +1,4 % en rythme annualisé (contre +1,3 % en première estimation). C’est le niveau de croissance le plus faible depuis le premier semestre 2022, qui s’explique par une politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale américaine.

Les Banques centrales

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de réduire ses taux directeurs de 25 points de base, une première depuis 2019. L’institution met ainsi fin à un cycle de resserrement monétaire entamé en juillet 2022 pour lutter contre une inflation qui a culminé à deux chiffres.

La BCE a toutefois tempéré les attentes d’un assouplissement rapide en relevant ses prévisions d’inflation pour 2024 et 2025. Sa présidente Christine Lagarde a réaffirmé lors de sa conférence de presse que la BCE agirait en fonction de l’évolution des données économiques, refusant de s’engager à suivre une trajectoire préétablie sur les taux.

En près de 25 ans d’existence, c’est la première fois que la BCE prend l’initiative de changer l’orientation de sa politique monétaire avant la Réserve fédérale américaine.

De son côté, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux directeurs inchangés et attend d’être plus confiante en une baisse durable de l’inflation à un niveau proche de son objectif de 2 %. Les responsables de la Fed ne prévoient qu’une seule réduction de taux de 25 points de base pour cette année.

Par ailleurs, la Fed a revu légèrement à la hausse ses prévisions d’inflation pour 2024.

Les marchés obligataires

Le mois a été marqué par les répercussions des élections européennes. L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron a entraîné une volatilité accrue sur les marchés obligataires de la zone euro.

À noter l’accroissement de l’écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes (indicateur de risque relatif de la France). D’un côté, le taux de la dette française a augmenté du fait de l’incertitude liée aux résultats des prochaines élections législatives. De l’autre, le rendement allemand s’est significativement détendu. En cette période d’incertitude, les investisseurs cherchent de la sécurité (phénomène de « fuite vers la qualité ») et se tournent vers la dette allemande, considérée comme très peu risquée.

L’écart entre les deux taux (“spread”) s’établit à 76 cts à fin juin, c’est presque deux fois plus que l’écart moyen des 10 dernières années.

Les marchés actions

En Europe, les actions chutent après le retour du risque politique et le manque de visibilité pour les investisseurs. À Paris, le CAC 40 recule de plus de 6 %, soit sa plus grosse chute depuis l’invasion de l’Ukraine en mars 2022.

Outre-Atlantique, les actifs risqués continuent leur mouvement ascendant. Les actions américaines finissent ainsi le semestre sur un plus haut historique grâce à la forte croissance du secteur technologique.