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Questions pratiques

Une famille assise sur un canapé

Ce que mon argent dit de moi

Dépensier, économe, généreux, prévoyant… Qui est-on face à l’argent ? Notre rapport à l’argent est-il plus intime qu’il n’y paraît ? Quels sont les mécanismes profonds qui conditionnent nos décisions en matière d’argent ? Fascinante, cette réflexion peut nous aider à mieux décoder notre rapport à l’épargne, ce que l’on appelle notre “profil d’épargnant”.

Publié le 18 novembre 2024

 

Nos émotions ont le pouvoir

L’argent est partout dans notre vie. Dans nos courses du quotidien, dans nos projets de vacances, dans l’avenir que nous souhaitons à nos enfants, dans nos peurs, dans nos rêves. L’argent s’invite dans nos relations de couple, de famille, au travail. En marge de sa définition commune, un moyen pratique de transaction et d’échange, l’argent revêt une valeur bien plus personnelle. C’est ce que nous explique Christian Junod (1), économiste et expert de la relation à l’argent, en décryptant l’influence de la psychologie sur nos choix relatifs à l’argent. Notre façon de le garder, de l’investir, d’y penser ou même d’en parler, dit beaucoup de qui nous sommes réellement. Le plus souvent nous attribuons nos comportements liés à l’argent à la raison, alors qu’ils sont largement plus influencés par nos émotions.

(1) Christian Junod est économiste, ancien conseiller en placements financiers et expert de la relation à l’argent ; auteur du livre Ce que l’argent dit de vous – Éd. Eyrolles

 

Nous avons tous un rapport à l’argent différent

En réalité, ce n’est pas l’argent qui occupe notre esprit et influence notre vie, mais les projections que nous faisons sur l’argent, les histoires que nous nous racontons autour de l’argent. Que dit notre imagination quand nous pensons économies, dépenses ou investissements ? Pensons-nous liberté, autonomie, espoir, bonheur ou plutôt manque, conflit, insécurité ? Nous entretenons une relation à l’argent différente, car nous sommes différents. Entre attirance et inquiétude, fascination et détachement, notre rapport à l’argent révèle notre intimité et notre confiance vis-à-vis des autres.

 

La peur de manquer : réalité ou fantasme ?

Étonnant de constater que 83 % (2) d’entre nous associent l’argent au plaisir ou au bien-être, alors même que la peur d’en manquer est très répandue, quel que soit le capital dont on dispose. Comme le démontre Christian Junod, cette peur enfouie repose sur l’idée de tout perdre de manière soudaine et brutale. Elle touche autant les personnes les plus riches que les moins aisées. De façon irrationnelle et inconsciente, nous alimentons la crainte que tout ce que nous possédons disparaisse du jour au lendemain. Le plus souvent fantasmée, cette peur de manquer nous conduit à associer la sécurité à l’argent dont nous disposons. En réalité, elle correspond à notre volonté de contrôler la vie et l’imprévu, ce qui est un leurre.

(2) Sondage IFOP – Le Point – 2022, Le Rapport des Français à l’argent

Êtes-vous écureuil, repousseur ou montagnes russes ?

“Typologie des 3 comportements liés à l’argent” selon Christian Junod

  • L’écureuil fait des réserves, il stocke, il amasse et peut s’enrichir. Si vous avez un comportement d’écureuil, l’argent est plus que de la monnaie, il représente la liberté, la sécurité. Attention à ce que la gestion rigoureuse de votre argent ne se fasse au prix d’un stress élevé, dans un contrôle permanent pour ne pas dépenser ou compter sans cesse.
  • Le repousseur garde l’argent à distance, le percevant avec un prisme négatif. Il adopte une attitude de quasi sabotage et se trouve tiraillé par un conflit interne : “je n’aime pas l’argent, mais j’en ai besoin”.
  • Le comportement en montagnes russes décrit un dépensier compulsif, tour à tour entraîné vers le haut ou le bas. Il peut alterner des gains importants et des faillites volontaires ou non (accident de vie, arnaque), en raison de sa mauvaise capacité à gérer l’argent.

La bonne nouvelle, c’est que notre rapport à l’argent peut se travailler et s’améliorer. Trois étapes permettent d’y parvenir : comprendre, prendre conscience et transformer. En nous observant, en réfléchissant à nos aspirations, en prenant conscience de nos biais émotionnels ou de notre héritage familial, nous pouvons parvenir à plus de sérénité. Il semble sain de remettre l’argent à sa juste place : un outil pratique et utile, facilitateur de transaction, dont notre bonheur ne dépend pas directement. En parler avec son conjoint, ses proches, permet de casser la méfiance, le tabou pour parvenir à véritablement agir ensemble. Et pourquoi ne pas en discuter même avec ses enfants ? Leur apprendre à gérer leur argent de poche, sans contrôle, dans une certaine ouverture, évite d’en faire un sujet de crispation dans la famille.

 

Dis-moi ce que tu penses de l’argent, je te dirai quel épargnant tu es !

En vous interrogeant sur votre rapport à l’argent, y compris sur les émotions et les aspirations qui le nourrissent, vous mettez toutes les chances de votre côté dans votre démarche d’épargne.

L’essentiel est d’investir sereinement en portant un regard confiant et positif sur vos projets. Car épargner est bien plus qu’un placement d’argent. C’est un acte qui s’enracine dans votre vécu et vous projette vers l’avenir, en lien étroit avec votre situation personnelle et familiale, avec vos valeurs.

Bien doser son épargne et faire les bons choix d’investissement nécessitent un accompagnement personnalisé. À l’écoute de vos désirs et de vos craintes, votre conseiller vous aidera à définir votre capacité d’épargne et votre profil d’épargnant. Il saura être vigilant aux biais cognitifs et émotionnels qui limiteraient votre capacité d’investir avec justesse. En mesurant votre appétence au risque, il vous aidera à cerner votre profil. Êtes-vous prêt à investir une partie de votre épargne sur les marchés financiers qu’on sait fluctuants, ou au contraire êtes-vous attaché à faire des placements garantis ? En investissant dans des placements risqués, vous pourriez subir des pertes financières importantes. À l’inverse, avec des placements très sécurisés, vous risqueriez d’obtenir de faibles rendements. Laquelle de ces situations vous affecterait le plus ?

Votre profil d’épargnant est directement corrélé à votre appétence pour le risque. Il permet à votre conseiller de vous orienter le plus finement possible vers des supports d’épargne qui vous correspondent, en tenant compte de votre situation de vie, de la nature de vos projets, de la durée de votre placement et du potentiel de rendement que vous souhaitez.

Voici trois profils types d’épargnant pour vous aider à y voir plus clair.

À quel profil d’épargnant correspondez-vous ?

 

 

Le profil prudent

 

Vous voulez avant tout sécuriser votre épargne. Vous préférez par exemple gagner moins avec un très faible risque de perte plutôt que de gagner plus avec un risque de perte élevé. Ce profil d’épargnant limite au maximum les placements à risque. Il vous sera probablement conseillé un pourcentage de diversification peu élevé sur des supports en unités de compte.

 

 

 

Le profil équilibré

 

Vous êtes plutôt à la recherche d’un juste milieu entre sécurité et rendement. Vous êtes prêt à voir évoluer à la hausse ou à la baisse votre investissement de départ en contrepartie d’une meilleure performance à moyen terme. Dans ce cas, il est pertinent de diversifier vos investissements avec des placements en obligations et en actions, avec un contrat d’épargne multisupport. Le fait d’introduire une part d’actions vous permet d’ajouter du dynamisme à vos investissements. Si l’économie se porte bien, votre argent fructifie plus rapidement. Le fait de garder une part importante de fonds obligataires vous permet de conserver un niveau de risque limité et une volatilité réduite.

 

 

 

Le profil dynamique

 

Vous acceptez une forte volatilité de vos placements pour maximiser le rendement sur le long terme. Vous êtes prêt à perdre, par exemple, 20 % de votre épargne en contrepartie d’une espérance de gain de 30 % ou plus, sur plusieurs années. À long terme, les actions constituent historiquement la classe d’actifs la plus rémunératrice. L’important est de continuer à vous projeter à long terme et à avoir bien conscience que tant qu’il n’y a pas d’arbitrage ou de retrait effectué, l’éventuelle moins value n’est pas concrétisée : autrement dit, pas de retrait, pas de perte. Le profil dynamique correspond idéalement aux investisseurs ayant un horizon de placement de 5 à 10 ans permettant de lisser la performance des années de hausse et des années de baisse.

L’argent n’est pas une réalité comme les autres. Il a la valeur que chacun lui donne. Au-delà du rapport que vous avez avec l’argent, l’utiliser pour épargner, et ce de façon avisée, c’est le mettre au service de vos projets et de vos proches.

 

Sur les supports en unités de compte, il existe un risque de perte en capital supporté par l’épargnant. La valeur des unités de compte n’est pas garantie. Elle est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.