Patrimoine & expertise
Dans les coulisses de la gestion sous mandat
Service de diversification clés en main, la gestion sous mandat pilotée (GSM) de Mutavie s’appuie sur les conseils de la société de gestion OFI AM. Afin de vous en dévoiler les coulisses, nous avons suivi dans son quotidien Michaël Fay, directeur des gestions diversifiées chez OFI AM. Découvrez dans ses pas cette démarche avant tout humaine, cadrée par une dynamique collégiale et un process exigeant.
Publié le 11 juillet 2022
Nous sommes au quatrième étage d’un immeuble situé Porte de Champerret, à quelques encablures de l’Arc de Triomphe, dans le 17e arrondissement de Paris. C’est dans une ambiance d’open-space plutôt bon enfant - “même s'il y a des périodes stressantes” tempère Michaël Fay dans un sourire - que la quarantaine de gestionnaires financiers d’OFI AM sont à pied d'œuvre. Si tous participent bien évidemment à la gestion d’actifs et aux allocations, six d’entre eux sont spécifiquement dédiés à la gestion diversifiée incluant le conseil pour la gestion sous mandat de leurs partenaires assureurs.
Laissons Michaël Fay présenter son équipe : “Tous ses membres possèdent des personnalités et des points de vue différents, et c’est pour s’enrichir de cette diversité que nous sommes en contact étroit et permanent. On a ainsi un profil très scientifique, très axé sur la théorie économique et macroéconomique ; quelqu’un de posé, de calme, capable de partir d’une feuille blanche ; une excellente tacticienne de court terme ; quelqu’un de très sensible à la dimension entrepreneuriale, qui maîtrise les codes anglo-saxons et enfin quelqu’un avec une vision un peu alternative de la gestion.” Et Michaël Fay, qui en bon chef d’orchestre s’ingénie à trouver la bonne formule à partir de tous ces talents humains, complète : “Nous partageons néanmoins tous une même caractéristique, celle d’être curieux et de savoir se remettre en question : nous n’avons pas le droit d’être butés !”
Un cycle en quatre grandes étapes
Le décor et les personnages ainsi plantés, laissons place à l’action. Si l’adéquation de l'épargnant à son profil de risque est réalisée par Mutavie en fonction de ses projets, de ses connaissances des différents placements et de son appétence au risque, le conseil en allocation pour la gestion sous mandat à proprement parler constitue la prérogative de la société de gestion.
L’allocation d’actifs chez OFI AM adopte une temporalité bien particulière, celle de cycles d’un mois jalonnés par quatre grandes étapes. Première d’entre elles, la tenue du pré-comité d’allocation d’actifs. “C’est la grand-messe, la réunion qui constitue le point de départ du processus d’investissement, explique Michaël Fay. L’ensemble des 40 gestionnaires financiers se réunit afin de définir conjointement des scénarios économiques à horizon de six à huit mois. Entrent dans leur composition la conjoncture économique, la politique des banques centrales, ainsi que la prise en compte d’événements indépendants de l’économie, comme le conflit russo-ukrainien, par exemple. On aura passé le mois précédent à étudier les indicateurs, les marchés, et à vérifier l’adéquation de ces éléments d’information avec les scénarios précédents. Nous nous appuyons notamment pour cela sur de la recherche économique ainsi que des systèmes d’information spécialisés tels que Bloomberg et sur leurs bases de données financières à la fois historiques et en temps réel.” Les gestionnaires financiers passent ensuite au vote afin de définir un scénario central, et identifier des scénarios alternatifs. C’est le tamis du collectif, de la réflexion collégiale qui lui donne sa valeur, en un savant mélange entre le très court terme et les tendances lourdes : “La vérité s'acquiert rarement seul dans son coin, confirme Michaël Fay. Plus on partage d’avis et plus on dispose de sensibilités et de points de vues différents, et plus on se rapproche d’une réelle clairvoyance.”
Gérer le risque et cristalliser les gains
Lors de la deuxième étape, le directeur général délégué et directeur des gestions OFI AM, Éric Bertrand, se réunit avec le directeur des gestions actions et convertibles, Éric Turjman, et le directeur des stratégies d’investissement d’OFI Holding, Jean-Marie Mercadal. Objectif de cette “réunion au sommet” : déterminer le positionnement final de l’allocation d’OFI AM sur une période de six à huit mois, à partir des scénarios élaborés par le pré-comité d’allocation d’actifs. C’est ce que l’on appelle le “grand angle” qui adopte la forme d’une publication mensuelle sur la conjoncture des marchés, précédée d’une matrice, par grande classe d’actifs et grandes zones géographiques.
Pour la troisième étape, les gestionnaires en charge du conseil pour la gestion sous mandat se réunissent de nouveau et, sur la base matricielle de ce “grand angle”, affinent sur le plus court terme (le mois à venir). “C’est cette étape qui demande le plus de temps, car il faut décliner la notion de risque, définir les opportunités sur le mois et cristalliser les gains.” détaille Michaël Fay.
“Lors d'une dernière étape, OFI AM présente à Mutavie l'allocation et les raisons qui ont motivé cette allocation” conclut ce passionné d’astrophotographie. Un hobby qui fait écho à son activité professionnelle, à la fois très technique et requérant une grande expertise, mais aussi très humaine et dans le partage, puisqu’il le fait régulièrement découvrir au grand public et aux scolaires lors de soirées d’initiation.
Pourquoi la GSM constitue-t-elle un moyen efficace d’optimiser votre épargne ?
“Il est illusoire de croire qu’on peut faire plus de performance sans prendre plus de risque, explique Michaël Fay. Depuis plusieurs années, le fonds euros a cet avantage de présenter un risque égal à zéro mais en contrepartie, il offre un très faible potentiel de performance : pas de risque donc, mais pas de rémunération non plus ! Or, avoir un objectif de placement sur le long terme offre une chance : celle de pouvoir supporter une dose de risque supplémentaire par rapport à un épargnant dont l’horizon est le court terme. C’est grâce à ce phénomène qu’on peut espérer faire de la performance avec la GSM.
Par ailleurs, investir sur les marchés financiers demande du temps, car cela nécessite de se renseigner sur les différentes classes d’actifs et de croiser les sources. Et un adhérent ne va pas avoir accès à certaines informations (réglementairement payantes) contrairement aux professionnels de la finance. La GSM est donc intéressante car elle permet de déléguer un processus requérant du temps, de l’argent et de l’expertise.”
Être prudent pour pouvoir prendre des risques
“Il y a deux types de risques : le risque endogène à la finance, et c’est notre métier de l’anticiper. Il y a aussi le risque exogène et là, ce n’est pas à nous de le prévoir ; même si tout le monde a un avis. En revanche, c’est à nous d’être dans la situation de pouvoir toujours remettre du risque (c’est-à-dire augmenter le poids des actions par exemple) quand cela nous semble opportun.”
Michaël Fay utilise alors un exemple significatif afin d’éclairer son propos : “Début 2020, la situation est relativement favorable, néanmoins, nous décidons de réduire notre exposition action et d’être légèrement en dessous de la moyenne. Avec l’arrivée de la crise sanitaire, cela nous a permis d’avoir un impact moindre sur la performance, car nous étions moins exposés. Mais aussi, et c’est important, cela nous a donné la possibilité de remettre du risque au creux de la vague du Covid. Si on avait fait le choix de maintenir notre exposition aux actions en début d’année, l’impact négatif aurait été plus fort, et en plus, ne nous aurait pas permis de remettre sereinement du risque au bon moment.”
Sur les supports en unités de compte, il existe un risque de perte en capital supporté par l’épargnant. La valeur des unités de compte n’est pas garantie. Elle est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.