Questions pratiques
Il n’y a pas que le CAC 40 qui compte !
Se baser sur un mauvais indicateur altère votre jugement et entraîne inévitablement de mauvaises décisions. En épargne assurance-vie, c’est exactement ce qui se passe si vous avez les yeux rivés sur le cours de la Bourse. On vous explique pourquoi.
Publié le 20 novembre 2023
Il est partout, dans tous les journaux télévisés, en bandeau déroulant sur les chaînes d’information continue, dans la presse, et même sous forme de widget sur votre ordinateur ou votre smartphone ! Qui donc ? Le CAC 40 bien-sûr. Impossible d’échapper au mantra médiatique de ses variations volatiles… et pourtant, ce feuilleton à rebondissements n’est pas celui de votre épargne. Pour comprendre cela, il est d’abord nécessaire de définir précisément ce qu’est le CAC 40.
Principal indice boursier de la place de Paris, il s’agit de la cotation assistée en continu (signification du sigle CAC) des 40 plus importantes sociétés françaises. Assistée en continu, cela signifie que sa valeur varie en permanence (il est mis à jour toutes les 15 secondes) et ce, tous les jours ouvrés, de 9h à 17h30. Pour résumer, le CAC 40, c’est un indice d’actions de quelques entreprises françaises, il est ainsi restreint à un même type d’actifs et à une zone géographique limitée… c’est-à-dire tout l’inverse d’un contrat d’assurance-vie bien diversifié !
Mais ce décalage majeur entre cet indice et votre assurance-vie n’est pas la raison principale pour laquelle ce qui se passe au palais Brongniart ne constitue en rien un indicateur pour votre épargne. La différence fondamentale réside dans la notion de durée, centrale en assurance-vie, alors que le cours de la Bourse ne s’inscrit pas dans le temps, il n’est qu’un indicateur valable à un instant T.
C’est dans le temps que votre épargne prend de la valeur
En effet, ce que l’on appelle l’horizon de placement représente le pivot de l’assurance-vie. Il s’agit de la durée pendant laquelle vous pensez ne pas avoir besoin de votre épargne, et se détermine, grâce à l’accompagnement de votre conseiller, en mettant en regard vos projets de vie et le temps que vous avez devant vous pour les mettre en œuvre. C’est cet horizon de placement qui détermine la possibilité d’espérer un meilleur rendement. Car c’est avec le temps que se développe votre épargne, et c’est encore plus vrai en réalisant des versements réguliers. L’instant de l’investissement, évalué par le CAC, est un critère bien moins déterminant que celui de la durée. Le cours de la Bourse n’est donc pas l’indicateur approprié pour votre épargne, de la même manière que la vitesse de pointe atteinte par un coureur (ou une voiture de course, selon vos appétences sportives) à un instant T n’est en rien révélatrice du temps réalisé sur une distance déterminée.
Profiter des marchés financiers tout en mesurant les risques
Si rester focalisé sur le cours de la Bourse vous dessert dans la perception et la gestion de votre épargne, considérons néanmoins les marchés financiers pour ce qu’ils peuvent offrir : une réelle perspective d’investissement à même d’associer performance et sécurité. Il existe en effet une grande richesse de choix et de nuances dans cette quête, et certains produits sont justement pensés et conçus pour associer un potentiel de rendement relativement élevé et connu à l’avance tout en minimisant les risques. Citons par exemple les fonds structurés : accessibles via les supports en unités de compte de certains contrats d’assurance-vie, ces fonds combinent plusieurs produits financiers (actions, obligations…) avec pour objectif d’obtenir un rendement optimum, tout en garantissant le capital investi (en totalité ou en partie). Le rendement du fonds, déterminé à l’avance, est défini selon une formule mathématique connue lors de la souscription. On comprend aisément en quoi ces fonds structurés constituent une solution de diversification intéressante dans un contexte de marchés incertains et volatils !
Pour aller plus loin : découvrez ou redécouvrez un autre type de fonds disponibles au sein des UC de votre assurance-vie et qui offrent également une visibilité sur le rendement final, tout en limitant les risques : les fonds obligataires à échéance.
Investir et spéculer : ça n’a rien à voir !
Si les deux démarches ont le même objectif, accroître son capital, la comparaison s’arrête là. L’étymologie est souvent intéressante pour mettre en lumière certaines notions complexes : investir, du latin investire qui signifie “revêtir”, souligne l’idée d’appropriation de son épargne, de sa mise en perspective dans une vie, dans des projets. Investir, c’est mettre son argent dans des placements afin de bénéficier de rendement sur le moyen ou le long terme et d’éviter l’érosion de son capital. Investir, c’est définir un budget ainsi qu’un niveau de risque en fonction de ses objectifs et de sa situation. Idéalement, investir se fait de manière régulière et en diversifiant ses placements.
À l’inverse, spéculer nous vient du latin speculari qui signifie “guetter, épier”, indiquant la dimension opportuniste de la démarche. Spéculer, c’est rechercher du profit à très court terme. Spéculer, c’est faire le pari de réaliser un maximum de gains, mais un pari, ça se perd aussi !
Autrement dit, investir relève d’une réflexion dans le temps vis-à-vis de son épargne afin de réaliser ses projets et de faire fructifier son capital, tandis que spéculer repose avant tout sur les notions de chance, afin de tirer profit des variations des marchés financiers.
Sur les supports en unités de compte, il existe un risque de perte en capital supporté par l’épargnant. La valeur des unités de compte n’est pas garantie. Elle est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.