La finance solidaire bonne conseillère
Épargner pour votre avenir est un excellent réflexe. Mais savez-vous que vous avez la possibilité de conjuguer cette démarche avisée avec un engagement de solidarité, afin notamment de favoriser l’emploi, l’insertion ou encore la protection de l’environnement ? Découvrez comment devenir un épargnant solidaire, ainsi que tous les avantages que vous offre cet engagement.
Publié le 28 novembre 2022
Financer des projets à forte utilité sociale
Nous sommes dans un monde en transition dans lequel chacun s’interroge sur l’impact que peut avoir son épargne sur les grands défis qui se posent à la planète et à la société. Cette dimension éthique a infusé les sphères de la finance pour faire émerger le concept de finance durable. Si les définitions varient selon les acteurs, trois composantes majoritaires se dégagent : la finance solidaire, responsable et verte.
Pour en savoir plus : Le vrai du faux de l’épargne responsable.
Parmi ces trois concepts, intéressons-nous à celui qui comporte le degré d’engagement le plus fort : la finance solidaire. Alors que l’investissement socialement responsable encourage les entreprises à adopter des pratiques plus responsables sur le plan environnemental, social et de bonne gouvernance, la finance solidaire va plus loin : les activités soutenues ne sont pas cotées en Bourse et sont choisies en fonction de leur utilité effective en matière de lutte contre l’exclusion, de cohésion sociale (lutte contre le chômage, le mal-logement…) ou de développement durable (développement de l’agriculture biologique, des énergies renouvelables, du commerce équitable…).
Découvrez en vidéo et en moins de 2 minutes ce qu’est la finance solidaire :
Et concrètement, comment s’y prendre ?
Un épargnant solidaire est avant tout un épargnant. La première chose à faire, avant même de penser à ses projets d’avenir, est de se constituer une épargne de précaution. Il s’agit d’une réserve d’argent qui vous permet de faire face à un imprévu. Ce matelas de sécurité doit représenter entre deux et trois mois de salaire et être rapidement disponible. Il est donc conseillé de le constituer via un livret réglementé. C’est justement ce que permet le Livret développement durable et solidaire (LDDS). Ce livret réglementé vous offre la possibilité de reverser une partie de votre épargne à une association œuvrant en faveur de l’emploi ou de l’aide au logement. D’autres livrets constituent également des solutions d’épargne de précaution solidaire. Leur principe ? Le partage des intérêts : vous reversez chaque année une partie de la rémunération perçue à une association de votre choix, parmi celles proposées.
Être épargnant solidaire, le choix gagnant
Une fois constituée cette épargne pour faire face aux imprévus, il s’agit de penser à votre avenir : financer vos projets et transmettre votre patrimoine avec une assurance-vie, préparer votre retraite avec un PER (Plan d’Épargne Retraite)… Là encore, l’épargne solidaire fonctionne comme un produit d’épargne classique : sa valeur ajoutée, c’est de diriger une partie de l’argent placé vers des entreprises et associations à forte utilité sociale et environnementale : pour en savoir plus.
Pour choisir avec confiance et s’assurer du bien-fondé d’une offre, le label Finansol est LE point de repère vous assurant qu’un placement est solidaire ! [voir encadré Le label Finansol, garantie d’une épargne solidaire]. Être solidaire avec votre assurance-vie ou votre PER passe nécessairement par la souscription d’unités de compte labellisées Finansol.
En transformant ainsi votre contrat d’assurance-vie monosupport en multisupport, vous bénéficiez d’avantages non négligeables, comme la conservation de l’antériorité fiscale de votre ancien contrat. Vous vous donnez également la possibilité d’associer une certaine sécurité et des perspectives de rendement en fonction du support d’investissement sélectionné. La finance solidaire est bel et bien bonne conseillère !
Le label Finansol, garantie d’une épargne solidaire
Le label Finansol a été créé en 1997 pour distinguer les placements d’épargne solidaire des autres produits d’épargne. Il est géré par l’association FAIR (Financer Accompagner Impacter Rassembler) née en 2021 de la fusion entre Finansol, acteur historique de la finance solidaire, et l’iiLab, laboratoire d’innovation sur l’impact.
Le label Finansol concerne les produits d’épargne suivants :
- OPC (organismes de placements collectifs) ;
- Contrats d’assurance-vie ;
- Titres de dettes (obligations, bons de trésorerie…) ;
- Produits bancaires tels que les livrets, les comptes courants… ;
- Autres titres ou assimilés solidaires (parts de capital, parts sociales, comptes courants, titres participatifs, titres associatifs, obligations associatives…).
Se caractérisant par sa transparence et son indépendance, un comité (composé de membres issus des secteurs associatifs, universitaires, financiers, syndicaux ou encore des médias) se réunit quatre fois par an pour étudier les nouvelles candidatures et une fois par an pour reconduire ou non le label aux produits d’épargne déjà labellisés.
Les critères d’attribution du label sont à la fois multiples et rigoureux.
Le financement solidaire tout-d’abord : selon la nature de l’épargne, le produit labellisé doit :
- soit financer par tout ou partie de son encours des entreprises solidaires (évoluant principalement dans les domaines de l’accès à l’emploi et au logement, du soutien d’activités écologiques et de l’entrepreneuriat dans les pays en développement) ;
- soit faire que l’épargnant reverse 25 % minimum des intérêts sous forme de don à des associations.
L’établissement émetteur du produit labellisé s’engage à un devoir de transparence et d’information :
- tenir à disposition l’ensemble des informations sur le placement labellisé ;
- informer les épargnants, de manière complète et régulière, sur le caractère solidaire du produit à sa souscription ;
- informer régulièrement FAIR de ses données de la finance solidaire afin de mettre en place des indicateurs.
D’autres critères viennent renforcer les exigences d’attribution du label, tels que l’examen des frais de gestion, la promotion de l’épargne solidaire…
Sur les supports en unités de compte, il existe un risque de perte en capital supporté par l’épargnant. La valeur des unités de compte n’est pas garantie. Elle est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.