Finance durable
Label ISR : plus clair, plus responsable
La réforme du label ISR, entrée en vigueur le 1er mars 2024, est l’occasion de faire le point sur cette pierre angulaire de la finance responsable.
Publié le 08 juillet 2024
Avec 783 milliards d’euros d’encours à fin juillet 2023 pour 1 354 fonds labellisés*, le label ISR témoigne de l’importance et du développement de la finance responsable. Bien plus qu’un vœu pieux ou qu’une posture, elle constitue une réalité, que la réglementation actuelle vient encore renforcer.
Indiquant à l’épargnant l’orientation responsable de ses investissements en assurance-vie, le label ISR, qui cohabite avec d’autres labels plus spécifiquement attachés à la transition écologique, à l’économie solidaire ou encore au soutien des entreprises françaises a été créé en 2016 par l’État français. Son principe est de désigner des fonds qui ne prennent pas uniquement en compte des critères financiers de performance et de rendement. Pour cela, il s’appuie sur les critères ESG.
Rappel : les critères ESG, pour mesurer le caractère responsable des investissements
Piliers de l’investissement responsable, les critères ESG (E pour environnementaux, S pour sociétaux et G pour gouvernance, à quoi s’ajoute un quatrième critère : le respect des droits humains) permettent de mesurer l’engagement des entreprises sélectionnées au sein des fonds.
Les gestionnaires financiers vont ainsi tenir compte, par exemple :
- des émissions de gaz à effet de serre ou de la gestion des déchets pour le critère environnemental ;
- de la qualité du dialogue social ou de la formation du personnel pour le critère social ;
- de la lutte contre la corruption ou de la féminisation des conseils d’administration ou de surveillance pour le critère de gouvernance ;
- de la lutte contre la pauvreté pour le critère de respect des droits humains.
Au-delà de la “siglologie”, en investissant dans un fonds labellisé ISR, vous contribuez directement à financer les entreprises les plus vertueuses qui se distinguent par une meilleure prise en compte, dans la conduite de leurs activités, des enjeux climatiques, environnementaux, sociaux, des bonnes conditions de travail, etc. En bref, vous êtes sûr d’investir dans des fonds qui associent impact positif, social comme environnemental, et performance économique.
À la Macif, cette démarche d'investissement responsable est une réalité qui nous tient à cœur depuis plus de vingt ans. C’est un travail de longue haleine mené main dans la main avec Ofi Invest AM, société de gestion partenaire et filiale de la Macif. Ses gérants et ses équipes sont fortement impliqués dans cet engagement. Pour aller plus loin : nous sommes allés à la rencontre des gérants des fonds ISR de vos contrats.
Résultat : notre gamme d’unités de compte, qu’elle soit proposée dans nos produits d’assurance-vie, d’assurance-vie patrimoniale ou d’épargne retraite, présente une majorité de fonds labellisés ISR**. Cette proactivité et ces convictions font que, tout naturellement, la mise en conformité relative à la réforme du label [voir encadré] est déjà bien engagée.
** Pour plus d’informations sur la durabilité, consultez la page dédiée.
Nouveau référentiel ISR : une labellisation plus stricte, des exigences environnementales accrues
“Un label simple et efficace pour permettre aux Français de donner du sens à leur épargne”, tels sont les propos tenus par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, début novembre 2023, lors de l’annonce du nouveau référentiel.
Promettant une avancée majeure en termes de lutte contre le greenwashing, quelles en sont concrètement les évolutions ?
Rappelons d’abord les critères permettant à des fonds d’obtenir le label ISR. Cette méthodologie n’a pas changé et repose sur 6 catégories d’exigences :
les objectifs recherchés par les fonds ;
la méthodologie d’analyse et de notation des entreprises ;
la prise en compte des critères ESG dans la construction et la vie du portefeuille ;
la politique d’engagement ESG avec les émetteurs des fonds ;
la transparence ;
le suivi des performances ESG du portefeuille du fonds.
Demeurant la clé de voûte de la labellisation, les critères ESG se voient renforcés : les fonds devront notamment exclure les 30 % d’entreprises ayant obtenu les plus faibles notes ESG, au lieu de 20 % actuellement.
Au-delà de cette sélectivité accrue, le message fort porté par le nouveau référentiel concerne le péril climatique et environnemental, en portant un coup que l’on espère fatal aux énergies fossiles et aux gaz à effet de serre. Les investissements des fonds labellisés ISR dans les entreprises impliquées dans des projets d’exploration, d’exploitation ou de raffinage d’hydrocarbures sont désormais exclus.
Le nouveau référentiel entre d’ores-et-déjà en application pour les fonds candidats à une première labellisation. Quant aux fonds déjà labellisés, ils ont jusqu’au 1er janvier 2025 pour appliquer ces nouvelles exigences.