Avantages et inconvénients du statut de micro-entrepreneur 

Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, il est important de faire un état des lieux des avantages et inconvénients de la micro-entreprise.

Quels sont les avantages à avoir le statut de micro-entrepreneur ?

Le statut de micro-entrepreneur présente plusieurs avantages, la Macif les a listés pour vous.

1 - La simplicité de création et de gestion administrative

En effet, le micro-entrepreneur n’a pas à se plier à la plupart des formalités inhérentes aux entreprises “classiques”, comme la rédaction des statuts ou la réalisation de bilans comptables.

2 - Des obligations comptables réduites

En tant qu'auto-entrepreneur, vous bénéficiez d'une comptabilité simplifiée. Il vous suffit de tenir un livre journal détaillant les recettes et un registre récapitulatif des achats (en cas d’activité relevant du seuil de 188 700 €) : pas de compte de résultat ni de bilan à établir en fin d’année ! Notez par ailleurs que vous devez conserver les factures que vous émettez pendant 10 ans après la clôture de l'exercice en cours.

3 - Franchise de TVA jusqu'à un certain seuil

En tant qu'auto-entrepreneur, vous n'avez pas de TVA à facturer, tant que vous ne dépassez pas certains seuils de chiffre d'affaires. Pour plus d’informations, renseignez-vous en fonction de votre activité : Franchise en base de TVA.

4 - Des modalités de calcul et de règlement des cotisations sociales très simplifiées

Le calcul des cotisations sociales se fait automatiquement lors de la déclaration (mensuelle ou trimestrielle) du chiffre d'affaires. Le règlement s'effectue directement depuis votre espace auto-entrepreneur en ligne.
Bon à savoir : aucune avance de cotisations n’est à faire en l’absence d’encaissement de chiffre d’affaires.

5 - Allègement des coûts de fonctionnement

Compte tenu d’une comptabilité ultra simplifiée, il n'est pas obligatoire de recourir à un expert-comptable.

Quels sont les inconvénients à avoir le statut de micro-entrepreneur ?

1 - Un chiffre d’affaires plafonné

Le régime de la micro-entreprise est assujetti à des plafonds de chiffres d’affaires annuels relativement faibles : 

  • 188 700 €* pour les activités commerciales et d'hébergement, 
  • 77 700 €* pour les professions libérales, les activités de prestations de service et les activités de location de meublé. Si l’entrepreneur vient à dépasser ces seuils deux années consécutives, il bascule automatiquement dans le régime de l’entreprise individuelle et doit, à ce titre, respecter les obligations sociales et fiscales qui en découlent. 

*Données mises à jour en mars 2024

2 - L’impossibilité de déduire les charges

Le micro-entrepreneur est soumis au régime micro-fiscal et ne peut, à ce titre, déduire aucune charge professionnelle de son chiffre d’affaires. 

Ainsi, les frais engagés au titre de l’activité, tels que la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), les frais d’ouverture de compte bancaire, les frais de souscription d’une assurance civile professionnelle ou encore l’achat de matériel, ne sont pas déductibles. 

Bon à savoir : Si en tant que micro-entrepreneur, vous bénéficiez de la franchise de TVA, vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur les investissements professionnels réalisés. Cependant si vous avez dépassé le seuil de la franchise et collectez la TVA, vous pouvez alors la déduire pour vos achats professionnels.

3 - Les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu sont calculés sur la base du chiffre d’affaires

Dans la mesure où les cotisations sont calculées sur la base du chiffre d’affaires et non sur le bénéfice généré, il faut avoir en tête que le statut de micro-entreprise peut ne pas convenir aux activités impliquant des dépenses professionnelles conséquentes.

4 - Une protection sociale plus limitée que les salariés

En tant que travailleur non-salarié, le micro-entrepreneur est affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), gérée par le Régime général. A ce titre, il bénéficie d’une couverture sociale un peu moins protectrice que celle des salariés (avec notamment des indemnités journalières versées sous conditions). De plus, la validation des trimestres de retraite est soumise à des seuils de CA minimum.

5 - Une assurance chômage sous conditions

Pendant longtemps, les indépendants ont été totalement dénués de toute allocation chômage. La situation a changé avec la création de l'Allocation des Travailleurs Indépendants en 2019. Pour y prétendre, le micro-entrepreneur doit cependant correspondre à des critères précis d'attribution.

Les questions à se poser en tant que micro-entrepreneur

Continuez le parcours avec les autres étapes ci-dessous !

Aides à la création de l’entreprise

Plusieurs dispositifs d’aides publiques peuvent vous aider à vous lancer !

Financement du projet

Crowdfunding, micro-crédit ou encore prêts bancaires : des solutions existent.

Formalités administratives

Déclaration à l’INPI, inscription au SIRENE, etc. autant de démarches essentielles au démarrage.