La structure de votre activité / entreprise

Choisir un statut juridique est une problématique à laquelle sont confrontés tous les créateurs ou repreneurs d’entreprises.

L'entreprise individuelle

Disposant d'un statut souple, l'entreprise individuelle ne permet pas de distinguer le patrimoine privé du patrimoine professionnel. Elle ne nécessite pas de statuts ni l'obligation d'ouvrir un compte bancaire professionnel. L'entrepreneur exerce son activité en nom propre. Il doit simplement s'immatriculer au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers (en fonction de l'activité exercée).

Les bénéfices réalisés en entreprise individuelle sont imposés à l'impôt sur le revenu du chef d'entreprise et ce dernier a le statut de travailleur non salarié (ou travailleur indépendant).

En contrepartie, les risques encourus par l'entrepreneur sont importants : ses créanciers peuvent le poursuivre sur ses biens personnels.

Le statut de l'entreprise individuelle permet d'opter pour le régime de la microentreprise.

En résumé : Tableau comparatif des sociétés

Retrouvez le détail des structures sous le tableau.

SARL / EURL

SAS / SASU

SA

SNC

Nombre de personnes

1 (EURL) à 100 1 personne physique ou morale (SASU) à illimité 2 à illimité 2 à illimité

Responsabilité

Limitée aux apports Limitée aux apports Limitée aux apports Indéfinie et solidaire

Capital social minimum

- - 37 000 € -

Libération des apports en numéraire

20 % au moins dès la constitution, puis le solde dans les 5 ans 50 % au moins dès la constitution, puis le solde dans les 5 ans 50 % au moins dès la constitution, puis le solde dans les 5 ans Aucune obligation imposée par la loi

Titres (répartition capital social)

Parts sociales Actions (possibilité de créer plusieurs catégories) Actions Parts sociales

Apports en industrie

Possible, mais n'intègrent pas le capital social Possible, mais n'intègrent pas le capital social Impossible Possible, mais n'intègrent pas le capital social

La SARL et l'EURL

La SARL, société à responsabilité limitée, est un statut que l'on retrouve souvent dans les entreprises familiales et dans les petites et moyennes entreprises. Il s'agit d'une personne morale, ce qui nécessite de rédiger des statuts.

La SARL peut revêtir une forme unipersonnelle (1 seul associé), il s'agit alors d'une EURL (ou SARL unipersonnelle).

Aucun capital social minimum n'est prévu et tous les apports sont permis.

La SAS et la SASU

La Société par action simplifiée (SAS) est l'autre forme de société, avec la SARL, que l'on retrouve le plus fréquemment lors des créations d'entreprises.

Il faut être au moins 2 pour créer une SAS mais elle peut revêtir une forme unipersonnelle, il s'agira alors d'une SASU.

Comme pour les SARL, la responsabilité du ou des associés est limitée au montant des apports. Ce statut est utilisé notamment dans le cadre des projets qui prévoient l'entrée d'investisseurs et où des distributions de dividendes sont prévues. Aucun capital social minimum n'est prévu et tous les apports sont permis. S'agissant d'une personne morale, la rédaction des statuts est nécessaire.

Le statut de SAS permet de bénéficier d'une grande liberté en matière de fonctionnement, même si un président doit obligatoirement être nommé.

Les bénéfices réalisés par une SAS ou SASU sont imposables à l'IS mais une option temporaire pour le régime des sociétés de personnes est possible. Il n'y a pas de charges sociales sur les dividendes.

Les dirigeants de SAS sont assimilés salariés.

La SA (société anonyme)

La société anonyme (SA) s'adresse aux projets importants pour lesquels il est nécessaire de réunir au moins 2 actionnaires (7 pour la SA cotée) et 37 000 euros d'apports en capital (sauf pour certaines activités réglementées). Les apports en industrie sont impossibles avec ce statut.

Ce statut implique une personne morale, ce qui nécessite de rédiger des statuts.

Plusieurs organes doivent être mis en place (un président, un directeur général, un conseil d'administration…) et le fonctionnement est très lourd. Par ailleurs, une SA doit obligatoirement avoir un commissaire aux comptes, peu importe sa taille.

Les bénéfices d'une SA sont imposés à l'IS mais une option temporaire pour le régime des sociétés de personnes est possible. Il n'y a pas de charges sociales sur les dividendes. Les dirigeants de SA ont le statut de dirigeant assimilé salarié.

Pour un projet très ambitieux, à noter enfin que la SA autorise l'entrée de l'entreprise en bourse.

La SNC (société en nom collectif)

La société en nom collectif (SNC) est très peu utilisée en France compte tenu de la lourde responsabilité qui pèse sur chaque associé. Il s'agit d'une personne morale, ce qui nécessite de rédiger des statuts.

Il faut être au moins 2 pour créer une SNC et les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Aucun capital social minimum n'est prévu et tous les apports sont permis. Il s'agit généralement d'une société fermée, les cessions de parts sont très encadrées.

Les bénéfices d'une SNC sont soumis au régime des sociétés de personnes mais une option pour l'IS est possible.

Tous les associés de la SNC ont la qualité de commerçant et sont affiliés au régime des travailleurs non-salariés, qu'ils soient gérants ou pas. Si un gérant non associé est nommé au sein de la SNC, il est automatiquement assimilé salarié.

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