Trésorerie de PME : apprendre à mieux la gérer

  • Publié le 21/07/2023
  • Mis à jour il y a 9 mois
  • Temps de lecture 3 min

Maîtrisez-vous la notion essentielle de Besoin en Fonds de Roulement ? Une bonne gestion de la trésorerie de l'entreprise est aussi importante que le chiffre d'affaires.

Surveiller le besoin en fonds de roulement (BFR)

BFR : une notion à maîtriser

Si certains dirigeants suivent surtout leur chiffre d’affaires, voire leur EBITDA, c’est-à-dire le bénéfice avant intérêts, taxes, dépréciation et amortissement, ils oublient parfois que la trésorerie est un indicateur essentiel de la gestion de leur entreprise. En période de développement, celle-ci est soumise à des tensions qui peuvent, dans les cas extrêmes, déboucher sur une cessation de paiements et mettre à mal l’avenir de l’entreprise.

Afin de suivre sa trésorerie de manière sûre et objective, il convient de surveiller le BFR ou "besoin en fonds de roulement". Celui-ci correspond à l’argent qui permet à l’entreprise de fonctionner. Une société a en effet besoin de liquidités pour :

  • assurer son stock,
  • régler les factures d’énergie,
  • entretenir ses machines et ses locaux,
  • payer ses loyers et/ou ses crédits immobiliers,
  • rembourser ses investissements,
  • ou encore rétribuer les employés.

Avant de vendre un produit, il doit être acheté, préparé, emballé, mis en rayon. Selon le secteur, il faut acheter les matières premières pour produire, et le processus est encore plus long. Le BFR représente les sommes disponibles pour tenir ce décalage de trésorerie entre le débit et le crédit. D’autant que certains clients observent un délai de plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour régler leur facture.

BFR : un calcul à opérer

C’est au moment d’établir son budget annuel qu’il faut calculer le BFR (Besoin en Fonds de Roulement), car ce dernier se base sur les prévisions de baisse ou de hausse de chiffre d’affaires.

Chaque année, il convient en effet de réaliser un état des lieux des prévisions commerciales, et sur ses implications en termes d’achats (matières premières, marchandises, équipements industriels…), de masse salariale (départs, recrutements, heures supplémentaires, primes…), ou encore de délais de paiement (mise en place d’une solution de paiement en plusieurs fois…).

BFR : un indicateur à faire diminuer

Augmenter sa trésorerie revient à réduire son besoin en fonds de roulement. Pour cela, vous devez agir sur vos encours clients.

Trois types d’actions permettent de limiter ses encours et donc son BFR :

  • négocier avec ses clients un délai de paiement plus court ;
  • imposer ou augmenter les acomptes versés au moment de l’acceptation d’un devis ;
  • améliorer son processus de relance en cas d’impayés.

Recourir aux services d’une société spécialisée dans le recouvrement représente un coût, mais cela peut s’avérer largement rentable. Une autre solution peut être envisagée pour réduire son BFR. Celle-ci est assez coûteuse, et ne doit donc être utilisée qu’en cas de difficultés financières dues aux impayés ou à une croissance rapide. Il s’agit de s’adresser à une entreprise d’affacturage à laquelle la PME cède tout ou partie des créances. Cette société vous paiera immédiatement, et se chargera ensuite de recouvrer ces créances. Naturellement, la société demande en contrepartie une commission substantielle.

À l’inverse, vous pourrez réduire votre BFR en bénéficiant de modalités de paiement plus souples auprès de vos fournisseurs. Rallonger la durée de vos crédits permet aussi d’accroître votre trésorerie. Cependant, vous ne serez peut-être pas gagnant sur le long terme avec plus d’échéances de remboursement, et des intérêts sans doute plus élevés. La trésorerie d’une PME peut aussi être optimisée avec une gestion plus tendue des stocks.

Prévisionnel de trésorerie : l’autre indicateur à suivre

Le prévisionnel de trésorerie est composé de toutes les recettes et dépenses prévues pour l’entreprise. À partir du prévisionnel d’exploitation, le comptable peut dégager un prévisionnel de trésorerie annuel, avec une décomposition mensuelle. Ainsi, le solde de chaque mois correspond logiquement au delta entre encaissements et décaissements sur le mois.

On parle d’excédent de trésorerie quand le solde est positif. Cela signifie bien entendu que les encaissements prévus sont supérieurs aux décaissements. On parlera, au contraire, de déficit de trésorerie en cas de solde négatif. Il faudra alors rechercher des solutions pour financer ce déficit : recours au découvert, aménagement des remboursements de crédits…

Il est cependant peu évident d’établir un prévisionnel de trésorerie fiable, notamment du fait du découpage périodique de celui-ci. Il sera généralement nécessaire d’assurer un suivi glissant. En d’autres termes, le résultat réalisé remplace le prévisionnel mois après mois. Les encaissements et décaissements seront alors adaptés et validés pour les mois suivants.

En bref…

Vérifier et anticiper sa trésorerie est donc une nécessité pour une PME comme pour toute autre entreprise. Sa solidité financière en dépend.

Certes, contrôler le solde jour après jour permet de s’assurer que les comptes restent dans le vert. Mais sans gestion approfondie et anticipée sur un trimestre ou, si possible, une année, il est impossible d’avoir une véritable vision entrepreneuriale à court et moyen terme.

Les dirigeants de PME ne sont pas toujours formés à suivre des indicateurs comme le BFR. Mais des spécialistes peuvent les guider dans l’élaboration d’une gestion prévisionnelle de trésorerie, ou dans l’obtention de facilités bancaires. Déléguer cet aspect comptable stratégique vous permettra de vous focaliser sur votre cœur de métier, dans le but d’accroître votre chiffre d’affaires.

Bon à savoir :

Pour aller plus loin sur ce sujet, lisez notre article : Que faire quand la trésorerie s'épuise ?

Note :

Merci pour votre vote

Les commentaires sont ouverts aux sociétaires Macif. Ils font l'objet d'une modération avant publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils ne sont pas conformes à la charte.

Pour toute question concernant vos contrats, nous vous vous invitons à contacter le service commercial au 09.69.39.49.45 (Appel non surtaxé).

Réagissez à l'article

Veuillez-vous connecter avec votre compte pour pouvoir commenter cet article.

 

Vous souhaitez supprimer votre commentaire ?

Rendez-vous sur notre page de demande de suppression