Créer sa boîte sans dépendre des aides
Lors de la création d’entreprise, on fait souvent appel à des aides financières, mais celles-ci ne sont pas éternelles et peuvent avoir des conséquences.
Ne pas oublier que les aides restent incertaines
Le premier point à prendre compte, par exemple, si vous vous rendez face à un jury, par exemple celui d’un incubateur, c’est que les aides seront souvent regardées négativement et feront l’objet de suspicion. Il est d’ailleurs assez rare d’inclure les différentes aides dans le business plan sauf celles dont vous avez déjà reçu l’accord.
Envisager une aide potentielle alors qu’elle peut être supprimée à tout moment par le seul bon vouloir de l’administration ne reste pas une bonne idée et surtout, il n’est jamais certain qu’elle vous soit accordée même si vous en avez la quasi-certitude. Elles doivent être considérées comme un bonus et font rarement partie d’une réelle stratégie d’entreprise même s’il existe toujours des exceptions.
Roder son plan de financement
Le plus important reste d’abord de savoir comment vous allez financer votre business plan en dehors de ces aides, ce qui induit de vous pencher sur votre besoin en financement. Vous pouvez ainsi définir ce pour quoi vous en aurez besoin que l’on parle de matériel, d’immobilier, de travaux, de véhicules, de dépôts de garantie, de licences, de brevets, de trésorerie… Il vaut mieux se pencher sur le cycle vie du besoin (durable, non durable, récurrent…), le prix de vente, le nombre de vente ou encore la rentabilité que de passer votre temps à rechercher des aides ou à faire chaque année des concours sans jamais créer votre entreprise.
Connaître votre rentabilité : une base en entrepreneuriat
En réalité, il y a bien d’autres questions à se poser que celle du financement qui ne reste qu’une question secondaire quand vous vous décidez à vous lancer. Parmi celles-ci, une est fondamentale : mon entreprise sera-t-elle rentable dans l’avenir ? Qu’on ne se le cache pas, un bon business model est avant tout un business model qui vous permet d’être rentable. C’est d’ailleurs l’un des points principaux qui sont analysés par les investisseurs et vous devez être guidé par elle car une entreprise qui n’est pas rentable perdra de l’argent !
La rentabilité se calcule assez aisément puisqu’il vous suffit d’avoir votre chiffre d’affaires duquel vous déduisez vos charges fixes et variables. Ces dernières représentent l’ensemble des coûts directement liés à l’activité mais qui sont impactés par le niveau d’activité. Pour faire simple, plus vous vendez un produit, plus vous aurez besoin d’acheter des matières premières ou d’y passer du temps quand on parle de service. Les charges fixes sont quant à elles, les charges qui ne varient pas que vous vendiez ou non. C’est le cas par exemple d’un loyer.
Pour être transparent, savoir si votre entreprise va être rentable est bien plus essentiel que savoir à quelles aides vous allez prétendre !
Réaliser votre budget prévisionnel
Il s’agit également des éléments indispensables que vous ne devez pas oublier. Sans lui, vous aurez du mal à mesurer la rentabilité du projet sur une période plus longue, généralement de 3 à 5 ans. C’est d’ailleurs lui qui aide à déterminer le besoin en financement et les capacités à rembourser un éventuel emprunt par exemple.
Faire un prévisionnel sert à :
- évaluer le risque
- fixer des objectifs à atteindre
- savoir, de façon chiffrée, si votre création vous permettra de générer des bénéfices.
- connaître le montant des financements
- vous vendre auprès d’investisseurs.
La recherche de financement
Une fois tout cela dit, vous pouvez quand même avoir besoin de financement. Plutôt que de passer votre temps sur les aides même si certaines sont utiles comme certaines exonérations ou la possibilité de conserver vos indemnités chômage, il s’agit avant tout de vous pencher sur les manières d’avoir de l’argent. Gardez en tête que les dossiers pour demander des aides prennent énormément de temps à être constitués et que pendant ce temps votre projet n’avance généralement pas.
Il vous faut alors vous concentrer sur ce qui est évident. D’abord l’apport en fonds propres que l’on parle de votre apport personnel du ou de celui de votre entourage proche. Certaines solutions qui représentent, au final, des aides peuvent également être envisagées comme le prêt d’honneur ou le micro-crédit. Ne pas oublier que le prêt d’honneur reste un prêt personnel mais à taux zéro qui vous permettra de faire effet de levier sur votre banque alors que le micro-crédit professionnel aide les personnes exclues du marché du travail et du système bancaire classique.
Note : 5 / 5
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