Franchise : quels sont les avantages et les inconvénients ?

  • Publié le 01/08/2023
  • Mis à jour il y a 1 an
  • Temps de lecture 4 min

La franchise peut s’avérer une solution idéale pour créer sa société. Retour sur les atouts et les mauvais côtés pour le franchisé.

Les grands atouts de la franchise

Bénéficier de l’image de marque du franchiseur

Une franchise permet tout d’abord de bénéficier de l’image de marque d’une enseigne, de sa renommée. Pour la clientèle qui a connaissance de cette offre, la franchise est un gage de qualité et de sûreté. Les efforts de communication autour de votre activité sont donc moindres. Cependant, cette notoriété peut être réduite si l’enseigne est récente.

En contrepartie de son image de marque, une entreprise bien établie peut augmenter les droits d’entrée pour accéder à la franchise.

Une prise en charge nationale de la communication

De manière générale, le franchiseur déploie ses propres outils de communication pour promouvoir votre activité. Le franchisé peut se charger d’une promotion à l’échelle locale ou sur une zone de chalandise, tandis que le franchiseur étend ses moyens à une échelle nationale. Cela concerne, entre autres, le logo et l’identité visuelle de la marque.

Cette démarche est idéale pour gagner du temps et vous concentrer sur le cœur de votre activité.

La question de la communication peut faire l’objet de modalités contractuelles, ce qui permet de veiller à la notoriété de la marque. En contrepartie, le franchiseur peut exiger un pourcentage plus élevé sur les résultats de l’entreprise franchisée.

Acquérir un savoir-faire éprouvé

Cet avantage réduit considérablement le risque financier, donc le risque d’échec de votre projet.

En effet, pour veiller à la réussite de l’entreprise, le franchiseur a obligation de transmettre ses techniques et son savoir-faire. Cela passe le plus souvent par une formation initiale, voire continue. Il n’est donc pas nécessaire de justifier d’une expertise professionnelle pour entrer dans une franchise. 

Le franchisé fait l’objet d’un accompagnement régulier et constant, notamment en ce qui concerne la gestion entrepreneuriale et la stratégie commerciale. Il convient néanmoins d’effectuer une étude de marché, au préalable. En effet, certains concepts ne sont pas adaptés à des secteurs géographiques spécifiques. En cause : une clientèle restreinte, ou qui ne correspond pas à cette offre de service.

Préserver son autonomie sans être isolé

D’un point de vue juridique, le franchisé est indépendant. Ce qui signifie qu’il est un entrepreneur à part entière, et préserve son autonomie pour gérer sa société. Pour autant, il n’est pas isolé. Le franchiseur lui fait profiter de son réseau, de contacts professionnels, ou encore du retour sur expérience des précédents clients.

Il est également possible de communiquer avec des franchisés, et d’échanger sur les pratiques de l’enseigne. Ainsi, vous pouvez bénéficier d’une synergie économique. C’est éventuellement le cas avec le groupement d’achat, le partenariat avec d’autres franchisés, et l’application d’innovations propres au franchiseur.

Plusieurs évènements évitent aussi le phénomène d’isolement :

  • les conventions annuelles ;
  • les réunions départementales ou régionales ;
  • les rendez-vous animés et salons professionnels ;
  • les séances de formation…

Accéder plus facilement à des solutions de financement

Étant donné que le concept de la franchise a déjà fait ses preuves, les établissements bancaires sont plus enclins à octroyer des prêts.

Par ailleurs, une étude de marché a davantage de crédibilité lorsqu’on s’appuie sur les précédents résultats et l’évolution de l’enseigne. Il s’agit de statistiques concrètes, non de projections abstraites. Les démarches sont ainsi simplifiées, et l’argumentaire est plus facile à mettre en place pour convaincre ses interlocuteurs.

Des inconvénients à prendre en compte

Verser des sommes au franchiseur

En parallèle des avantages, la franchise présente aussi des inconvénients. Cela passe tout d’abord par l’acquittement des droits d’entrée, également appelés redevances forfaitaires initiales.

À cela s’ajoute le versement de royalties. Il s’agit d’un pourcentage du chiffre d’affaires, qui se justifie par l’accompagnement proposé par le franchiseur, la formation, et l’exploitation de la licence de la marque. Dans la gestion de son établissement, le franchisé doit donc reverser une partie de son chiffre d’affaires.

Bénéficier de l’image de marque du franchiseur

Quand on est responsable d’un établissement franchisé, l’engagement contractuel impose le plus souvent de mettre en œuvre la stratégie commerciale de l’enseigne. En l’absence d’une évolution sensible ou d’une approche innovante, ce choix peut s’avérer handicapant si les besoins des clients changent.

Il y a donc contradiction entre une volonté de développer l’activité, voire une obligation de résultat, et des techniques vieillissantes pour y parvenir. Dans ce contexte, vous ne pouvez pas donner votre avis sur les décisions de la direction, même si elles sont contre-productives. La liberté d’action reste restreinte, du moins sur cet aspect. Cela vaut aussi pour la stratégie de communication.

Des fournisseurs imposés

Autre contrainte liée à un contrat de franchise : l’impossibilité de choisir ses partenaires. Le franchiseur a le droit d’imposer une liste de fournisseurs. Certaines exigences vont jusqu’à contrôler les achats dans leur fréquence et leur quantité, ce qui engendre des problèmes d’approvisionnement et de réactivité. Toutefois, il est toujours envisageable de l’évoquer auprès de l’enseigne.

Une activité croissante… au développement limité

La franchise a une influence sur un secteur géographique défini. En cas de succès, le franchiseur n’a pas pour autant l’obligation de vous permettre de créer un second établissement. Il doit donner son accord avant que vous puissiez lancer un nouveau projet entrepreneurial. Cette restriction se vérifie, entre autres, lorsque votre activité se développe, mais que les résultats escomptés nécessitent l’ouverture d’une deuxième franchise.

La franchise : un horizon entrepreneurial restreint

S’investir dans une franchise implique des besoins matériels que l’on parvient à résorber grâce aux moyens du franchiseur. Par conséquent, lorsqu’un entrepreneur quitte sa franchise, il doit modifier l’identité visuelle et l’architecture de l’établissement. En effet, tout lien entre le franchisé et le franchiseur doit disparaître lors de la fin ou de la rupture du contrat.

À cela s’ajoutent aussi les modalités contractuelles propres au bail des locaux professionnels. Pour des raisons financières et pratiques, le franchisé préfère donc rester affilié à l’enseigne. D’où l’importance de bien consulter le contrat de franchise avant de s’engager.

Note : 4,7 / 5

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