Que faire quand la trésorerie s'épuise ?
Sans trésorerie, vous pouvez être paralysé, voire pire en situation de faillite. Zoom sur ce que vous pouvez utiliser pour rester à flot.
Des retards de paiement fatals
Selon la dernière édition de l’European Payment Report, les retards de paiement étaient de 17 jours en 2022, une augmentation de 50% par rapport à la fin 2021 où ils n’étaient que de 11 jours si on se fie à l’étude réalisée par Intrum, société spécialisée dans le recouvrement. Le secteur public qui demeurait le bon élève en la matière ne l’est plus puisqu’il est passé de 9 jours à 23 ! Ces retards de paiement ne sont pas anodins puisqu’ils sont responsables chaque année d'un quart des faillites.
Demander des délais à vos fournisseurs
C’est peut-être la base mais si vous pouvez tenter d’accélérer certains paiements de clients en leur remettant rapidement vos factures, vous pouvez également négocier avec vos fournisseurs des délais de paiement dans la limite de la légalité. Il s’agit en réalité de la manière la plus utilisée pour les entreprises pour faire à une trésorerie mal en point. Plus votre fournisseur vous connaît, plus il aura tendance à tolérer un retard sans vous mettre d’indemnités de retard. Pour cela, vous devez avoir de bons rapports avec lui et y penser même quand tout va bien.
Les formes de crédit
Le crédit bancaire
Les TPE recourent très souvent au crédit bancaire à court terme quand la situation est difficile. Ils consistent en des prêts avec une durée restreinte, inférieure à un an. Ces derniers peuvent être reconduits chaque année à partir du moment où votre bilan est plutôt dans le vert.
Ces prêts peuvent vous permettre d’équilibrer votre trésorerie et sont généralement utilisés pour faire face à des dépenses courantes de l’activité et notamment les salaires et loyers. Ils restent relativement difficiles à obtenir car vous devez avoir un excellent rapport avec vos banquiers car c’est bien connu qu’ils ne prêtent souvent qu’aux riches et cela ne fait pas exception en entrepreneuriat. Vous devez faire preuve d’anticipation en la matière et ne pas vous y prendre à la dernière minute.
Le découvert
Nous ne pouvons que vous conseiller de négocier votre découvert quand la situation est au vert. Plus vous êtes dans le positif, plus celui-ci peut être important. Sa mise en place est quasiment immédiate et il ne nécessite généralement pas de grandes négociations. Il s’agit en réalité d’un crédit à court terme mais vous devez rapidement le combler si vous ne souhaitez pas qu’il vous soit retiré tout aussi vite. Son coût est faible même s’ils sont plus chers en réalité qu’un crédit négocié en amont.
Ils sont rarement accordés si vous êtes dans la première année de création et il faut plutôt compter sur eux quand votre activité tourne depuis quelques années. Une des exigences en la matière est généralement d’avoir au moins un premier bilan.
La facilité de caisse
Elles agissent un peu comme un découvert mais font l’objet d’un contrat qui est généralement établi sur une durée inférieure à 15 jours par mois avec des taux d’intérêts négociés et précisant les conditions en matière de montant. Elle est généralement utilisée pour couvrir les décalages ponctuels entre les recettes et les dépenses. C’est le cas notamment quand un client a commandé votre produit mais tarde à vous payer. Les intérêts sont calculés par rapport à la somme utilisée et la durée d’emprunt.
Le crédit de campagne
Le crédit de campagne fonctionne plus ou moins comme la facilité de caisse puisqu’un contrat est signé. Il résout les problèmes liés à l’activité saisonnière des entreprises notamment celles qui ont des cycles. On pensera naturellement à toutes les entreprises qui travaillent surtout pendant les vacances.
Les intérêts sont là aussi proportionnels à la somme utilisée et la durée. Il s’agit donc de communiquer avec son banquier sur la cyclicité de votre produit ou service. Les banquiers ont tendance à considérer ce genre de crédit comme risqué et ne le donne pas facilement.
3 autres solutions
L’affacturage
C’est une des solutions les plus utilisées par les entreprises car elle est relativement sécurisée pour le prêteur que l’on appelle ici factor. Il ne s’agit pas réellement d’un prêt car celui-ci vous paie en réalité une facture et s’assure de son recouvrement. Il se verse en échange une commission dont le montant varie suivant les entreprises qui le pratiquent.
Il existe plusieurs types et certains vous garantissent contre les impayés. La difficulté reste que comme ce n’est pas vous qui recouvrez parfois la facture, vous pouvez hésiter à le faire en vous demandant s’il ne va pas harceler votre client et que cela montre à votre client que vous avez besoin de trésorerie.
L’escompte commercial
Il s’agit d’une forme un peu particulière puisqu’elle s’adresse aux entreprises dont les clients paient sous forme d’effets de commerce. Vous obtenez ainsi de votre banque la trésorerie relative à ses effets en ayant pas à attendre les dates d’échéance. Les intérêts se font sous forme d’agios qui sont calculés jusqu’au délai de l’échéance. S’agissant d’un acte risqué, il est dans les faits peu utilisé.
Le financement Dailly
Il s’agit d’une cession ou d’un nantissement sur les créances clients. Il concerne l’entièreté des créances que vous avez avec un client. Vous pouvez le faire sans l’acceptation de votre client, ce qui représente un gain de temps considérable. Vous cédez vos créances à votre banque qui peut la prendre peu importe les modalités de règlement.
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