L’assurance-vie après 70 ans

  • Publié le 16/02/2023
  • Mis à jour il y a 2 semaines
  • Temps de lecture 7 min

La souscription d’une assurance-vie après 70 ans reste un choix judicieux, notamment pour préparer votre succession. Avantages de ce placement, fiscalité et règles de transmission : découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’assurance-vie après 70 ans.

placer son argent après 70 ans ?

Après 70 ans, l’assurance-vie reste une solution de placement intéressante. En plus de vous permettre de valoriser votre épargne, elle reste idéale pour préparer la transmission de votre patrimoine.

L’assurance-vie : un placement qui reste intéressant

S’il est conseillé de souscrire une assurance-vie avant 70 ans, vous pouvez également le faire au-delà de cet âge. D’ailleurs, plusieurs raisons peuvent vous pousser à réaliser un placement d’assurance-vie après 70 ans.

  • Pour préparer votre succession et profiter d’un avantage fiscal : même au-delà de 70 ans, les bénéficiaires de votre assurance-vie bénéficient d’un abattement de droits de succession sur les sommes que vous leur transmettez. De plus, les produits (intérêts et plus-values) issus de versements réalisés après vos 70 ans sont intégralement exonérés d’imposition lors de votre succession dans la plupart des cas. Vous pouvez donc profiter de cette période pour faire fructifier votre épargne.
  • Pour valoriser votre épargne : l’assurance-vie vous permet de diversifier votre épargne, notamment sur des supports en unités de compte, et de rechercher un potentiel de performance plus ou moins important pour valoriser votre argent, en contrepartie d’un risque de perte en capital.

Quel est l'âge limite pour souscrire une assurance vie ?

Il n'existe aucun âge légal maximum pour souscrire un contrat d'assurance-vie. En d'autres termes, il est possible d'ouvrir un contrat d'assurance-vie tout au long de sa vie, bien que certains assureurs cherchent à limiter la souscription au-delà d'une certaine date, ou âge du souscripteur. Seul changement à noter, la fiscalité appliquée à la transmission du capital, selon le moment et l'âge auquel les primes auront été versées.

Pourquoi verser de l’argent sur une assurance-vie ?

Comme nous l’avons évoqué, pour les versements sur une assurance-vie après 70 ans :

  • vous n’avez aucune limite de versement ;
  • votre capital reste disponible (1) : vous pouvez retirer votre argent à tout moment, même si des durées minimales de détention sont recommandées sur les unités de compte et qu'une fiscalité s'applique en cas de rachat ;
  • en cas de décès, vos bénéficiaires profitent d’un abattement sur les droits de succession à se partager.
  • au moment du décès, les produits générés sont intégralement exonérés d’impôt sur le revenu, ce qui n’est pas le cas pour les versements réalisés avant 70 ans dans la plupart des cas.

Pour mieux comprendre pourquoi verser de l’argent sur une assurance-vie après 70 ans, découvrez ci-dessous le détail de la fiscalité applicable.

Fiscalité de l'assurance-vie après 70 ans en cas de décès

Au décès du souscripteur du contrat, la fiscalité applicable dépend principalement de l’âge de l’assuré au moment du versement des sommes sur l’assurance-vie : avant ou après 70 ans. 

Assurance-vie avant ou après 70 ans  : une fiscalité différente grâce aux abattements

Au moment de votre succession, vos bénéficiaires profitent d’un abattement de droits de succession sur le capital qui leur est transmis. Son montant dépend toutefois de l’âge auquel vous avez versé des primes au contrat.

  • La fiscalité de l’assurance-vie avant 70 ans lors de la succession : pour les versements effectués avant vos 70 ans, chacun de vos bénéficiaires bénéficie d'un abattement sur les droits de succession de 152 500 €, tous contrats confondus (2).
  • La fiscalité de l’assurance-vie après 70 ans lors de la succession : pour les versements effectués après vos 70 ans, l’ensemble de vos bénéficiaires se partage un abattement de 30 500 €, tous contrats confondus, et profite d’une exonération d’impôt sur les intérêts générés dans la plupart des cas(2).

Certes, la fiscalité encadrant les versements réalisés après 70 ans sur l’assurance-vie est moins intéressante. Elle reste tout de même avantageuse grâce à un abattement qui vous permet de transmettre votre patrimoine avec une pression fiscale limitée.

Lire aussi : Le fonctionnement de l’assurance-vie à la succession

L’imposition sur les primes d’assurance-vie après 70 ans

Les règles varient au moment de votre succession.

  • Pour les sommes versées avant 70 ans : l’abattement par bénéficiaire concerne l’ensemble du capital et des produits. Au-delà de 152 500 €, le capital et les produits sont donc soumis à taxation d'un prélèvement fiscal.
  • Pour les sommes versées après 70 ans : l’abattement commun à l’ensemble des bénéficiaires ne s’applique qu’au capital versé. Les produits (intérêts et plus-values) sont intégralement exonérés de droits de succession, y compris au-delà de 30 500 € dans la plupart des cas.

Exemple : vous versez 30 500 € après vos 70 ans sur le contrat d’assurance-vie. Au moment de votre décès, vous n’avez réalisé aucun rachat (retrait) et le capital est désormais de 40 000 €. La totalité du contrat est alors exonérée de droits de succession : 30 500 € de versement et 9 500 € de produits (intérêts et plus-values).

Pour aller plus loin : La fiscalité de l’assurance-vie en tableaux

Les droits de succession sur l'assurance-vie après 70 ans

Au-delà de l’abattement fiscal, les sommes transmises par le biais de l’assurance-vie sont soumises aux droits de succession. Toutefois, deux éléments dépendent du lien de parenté qui unit le défunt et son bénéficiaire :

  • le montant de l’abattement applicable dans la succession ;
  • le barème d’imposition.

Le conjoint survivant est intégralement exonéré de droits de succession, qu’il soit l’époux ou le partenaire de Pacs du défunt. S’il est désigné comme bénéficiaire de l’assurance-vie, il touchera donc l’intégralité du capital transmis.

Les enfants du défunt bénéficient d’un abattement de 100 000 €, cumulable avec l’abattement de 30 500 € commun à l’ensemble des bénéficiaires. Au-delà, ils sont taxés à hauteur de :

  • 5 % jusqu'à 8 072 € ;
  • 10 % de 8 073 à 12 109 € ;
  • 15 % de 12 110 à 15 932 € ;
  • 20 % de 15 933 à 552 324 € ;
  • 30 % de 552 325 à 902 838 € ;
  • 40 % de 902 839 à 1 805 677 € ;
  • 45 % au-delà de 1 805 677 €.

Pour mieux comprendre le calcul des droits de succession de l’assurance-vie après 70 ans, prenons un exemple. Désigné comme seul bénéficiaire, l’enfant du défunt perçoit 170 000 € par le biais de l’assurance-vie (140 000 € de capital et 30 000 € de produits).
Il profite d’une exonération de fiscalité à hauteur de 160 500 € :

  • 30 500 € sur le capital correspondant à l’abattement de l’assurance-vie ;
  • 30 000 € sur les produits correspondant à l’exonération des intérêts ;
  • 100 000 € sur la fraction restante correspondant à l’abattement successoral (sous réserve qu’il ne soit pas utilisé par ailleurs, sur un bien immobilier par exemple).

Par conséquent, la part soumise aux droits de succession correspond à 9 500 € (170 000 € - 160 500 €). Il doit donc s’acquitter de 546,30 € au titre des droits de succession [(5 % de 8 072 €) + (10 % de 9 500 € - 8 073 €)].

Si un capital équivalent, à savoir 170 000 €, avait été transmis directement, la part soumise aux droits de successions aurait été de 70 000 € (170 000 € - 100 000 €). En l’absence d’assurance-vie, l’enfant aurait donc dû s’acquitter de 12 193,90 € de droits de succession : (5 % de 8 072 €) + (10 % de 12 109 € - 8 073 €) + (15 % de 15 932 € - 12 110 €) + (20 % de 70 000 € - 15 933 €).

Un exemple d’optimisation de la fiscalité de l’assurance-vie

Un homme de 72 ans souhaite transmettre son patrimoine à sa conjointe et à son fils. Pour cela, il dispose de deux contrats d’assurance-vie avec :

  • 152 500 € sur le premier alimenté avant ses 70 ans (montant du capital, intérêts et plus values)
  • 100 000 € sur le second, alimenté après ses 70 ans (montant du capital, intérêts et plus values

Par le biais de la clause bénéficiaire de son assurance-vie, il peut optimiser l’abattement fiscal dont profitent ses deux bénéficiaires. Il désigne :

  • son enfant comme bénéficiaire du 1er contrat pour qu'il bénéficie d'un abattement de 152 500 € ;
  • sa conjointe comme bénéficiaire du 2nd contrat car elle est automatiquement exonérée de droits de succession.

Dans cette situation, le calcul des droits de succession sur l’assurance-vie après 70 ans pour son conjoint et son fils est simple : il leur transmet un capital total de 252 500 € (152 500 € + 100 000 €), sans que ses proches n’aient à payer de droits de succession.

Faut-il réaliser des versements ou ouvrir un contrat après 70 ans ?

Le choix d’une stratégie dépend de différents critères, dont votre objectif et le montant de votre capital. Dans tous les cas, il est préférable de faire le point avec votre conseiller afin de prendre la bonne décision. Il pourra vous aider à répondre à plusieurs questions :

  • Où placer son argent après 70 ans ?
  • Quelle somme peut-on mettre sur une assurance-vie après 70 ans ?
  • Comment optimiser votre abattement fiscal ?
  • Quelle sera votre imposition ?

Prenons l’exemple suivant : à 70 ans, vous souhaitez vous constituer un complément de revenus et transmettre une partie de votre épargne à vos bénéficiaires. Deux stratégies peuvent être envisagées.

  1. Vous réalisez tous vos placements sur le même contrat : en cas de retrait, une partie des gains générés sera également retirée car vous ne pouvez pas choisir de récupérer uniquement le capital. Ces gains n’auront donc pas bénéficié d’une exonération totale de droits de succession à votre décès.
  2. Vous souscrivez une 2e assurance-vie : vous utilisez le 1er contrat uniquement pour réaliser des retraits et le 2nd uniquement pour la transmission. De la sorte, vous optimisez votre abattement fiscal car les produits du 2e contrat seront intégralement exonérés de droits de succession.

Souscrire à l'assurance-vie Macif

À la Macif, vous avez le choix entre deux contrats d’assurance-vie, sans aucune limite d’âge.

  • Macif Épargne Vie : souple et polyvalente, cette assurance-vie multisupport vous permet de mener à bien de nombreux projets (valorisation de votre épargne, succession, etc.) et vous fait bénéficier de frais réduits.
  • Jeewan Patrimoine : l’assurance-vie Jeewan Patrimoine est idéale pour valoriser votre patrimoine et préparer sa transmission, notamment grâce à un large choix de supports d’investissement.

Macif Épargne Vie et Jeewan Patrimoine comportent des supports en unités de compte sur lesquels il existe un risque de perte en capital supporté par l’épargnant. La valeur des unités de compte n’est pas garantie. Elle est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. De ce fait, les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Vous pouvez souscrire nos assurances-vie :

  • par téléphone, en appelant au 05 49 32 50 50 (service gratuit + prix d'un appel) du lundi au vendredi de 8h à 20h et le samedi de 9h à 17h ;
  • en prenant rendez-vous au sein de l’agence Macif de votre choix.

1.

Il convient de s’interroger lors d’un rachat sur la fiscalité applicable. De plus, pour chaque unité de compte, une durée de placement est recommandée et précisée dans le DIC (Document d’Information Clef) de chaque fonds disponible sur macif.fr

2.

Pour un contrat ouvert après le 13/10/1998

Mentions Légales

Macif Épargne Vie et Jeewan Patrimoine sont des contrats d’épargne assurance-vie multisupports distribués par la Macif et assurés par MUTAVIE.

MUTAVIE SE - Société européenne à Directoire et Conseil de Surveillance. Entreprise régie par le Code des assurances. Capital 46 200 000 €. RCS B 315 652 263. Siège social : 9 rue des Iris - CS 50000 - Bessines - 79088 Niort Cedex 9.